Même si Ottawa refuse d'augmenter son aide financière à Bombardier (T.BBD.B) pour le développement de la famille d'avions CSeries, le gouvernement du Québec demeure prêt, lui, à accroître sa contribution.

Même si Ottawa refuse d'augmenter son aide financière à Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] pour le développement de la famille d'avions CSeries, le gouvernement du Québec demeure prêt, lui, à accroître sa contribution.

C'est ce qu'a indiqué lundi le ministre du Développement économique, Raymond Bachand.

Le 22 février, le président et chef de l'exploitation de Bombardier Aéronautique, Pierre Beaudoin, a révélé qu'en raison de la force du dollar canadien, l'entreprise montréalaise examinait la possibilité d'assembler les futurs appareils aux États-Unis plutôt qu'à Mirabel, comme cela avait été annoncé en 2005.

En tout, entre 2000 et 2500 emplois sont en jeu au Québec pour la CSeries.

M. Beaudoin a aussi indiqué que les coûts de recherche et développement du projet étaient passés de 2,1 G$ à 3,2 G$, ce qui comprend une somme de 700 M$ pour la construction de l'usine d'assemblage.

Or, comme l'avionneur entend partager cette facture à parts égales entre les gouvernements (Québec, Canada et Royaume-Uni), les fournisseurs et lui-même, tous devront accroître leurs contributions.

Or, le ministre fédéral de l'Industrie, Jim Prentice, a affirmé vendredi, dans une entrevue accordée au canal télévisé Business News Network, qu'il n'entendait pas augmenter l'aide de 350 M$ consentie par les libéraux de Paul Martin en 2005.

Lors d'une conférence de presse sur la mobilité de la main d'oeuvre, à Montréal, M. Bachand a refusé de se prononcer sur l'impact que pourrait avoir ce refus sur l'avenir de la CSeries au Québec.

Malgré la fin de non-recevoir d'Ottawa, le ministre a tenu à dire qu'il «pourrait y avoir un peu plus d'argent pour Bombardier» venant de Québec, sans vouloir donner plus de détails.

Des discussions sont actuellement en cours entre le gouvernement québécois et Bombardier au sujet de l'aide financière pour la CSeries.

En 2005, Québec avait promis à l'entreprise un prêt de 118 M$, remboursable par redevances.