Pour accroître l'accès à l'eau potable dans le monde, le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, versera 100 M$ puisés à même ses économies. Il espère que ce geste incitera entreprises et citoyens à lui emboîter le pas.

Pour accroître l'accès à l'eau potable dans le monde, le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, versera 100 M$ puisés à même ses économies. Il espère que ce geste incitera entreprises et citoyens à lui emboîter le pas.

Flanqué du prince Albert II de Monaco, M. Laliberté a annoncé lundi à Montréal la création de la Fondation One Drop dont la mission est de lutter contre la pauvreté dans le monde en donnant à chacun accès à une eau de qualité.

Il s'agissait du premier pas d'un long pèlerinage pour l'ancien cracheur de feu, qui compte maintenant convaincre les entreprises à lui verser 1% de leurs profits et les citoyens, 1% de leurs revenus.

Pour l'heure, il peut compter sur une somme de 10 millions, promise par la Banque Royale du Canada.

«On ne peut rester indifférent quand on sait qu'au moins toutes les huit secondes, un enfant meurt de ne pas avoir accès à de l'eau potable», a indiqué M. Laliberté, lundi, au siège social de son entreprise.

Au nord et au sud

L'objectif de One Drop est d'agir tant au Nord qu'au Sud, en misant sur les arts du cirque, le théâtre, la musique, les arts visuels, etc.

On compte ainsi «sensibiliser aux enjeux de l'eau et mobiliser» la population des pays riches grâce à la mise sur pied de projets artistiques et éducatifs. Le premier projet en ce sens sera dévoilé l'an prochain.

On compte aussi, et surtout, mettre en oeuvre des projets concrets d'aide au développement dans les pays du Sud.

Un projet est ainsi en cours au Nicaragua et huit autres ont été identifiés dans divers pays: Honduras, El Salvador, Niger, Burkina Faso, Mali, Laos, Cambodge et Vietnam.

Les 100 M$ que Guy Laliberté souhaite verser au cours des 25 prochaines années contribueront à la qualité de vie des populations de trois régions du monde aux prises avec des problèmes d'accès à l'eau potable, l'Amérique centrale, l'Afrique sub-saharienne et l'Asie du Sud-Est.

L'aide qui sera apportée prendra diverses formes allant du micro-crédit aux programmes d'éducation par les arts, en passant par les projets plus techniques de réhabilitation de puits, de filtration d'eau non potable et d'aménagement de jardins familiaux et scolaires.

Tout ce travail sert-il à prendre le relais des gouvernements, parfois lents à réagir?

«C'est clair que ça ne pousse pas vite, répond M. Laliberté. C'est sûr que les gouvernements devraient être plus actifs, étant donné qu'ils gèrent le portefeuille de leur population.»

Cela dit, il ne croit pas que le secteur privé prend le relais des gouvernements, il complète plutôt l'action publique.