L'un des dirigeants du géant américain Mattel a admis vendredi à Beijing qu'un défaut de conception était à l'origine des jouets rappelés récemment et s'est excusé auprès des Chinois.

L'un des dirigeants du géant américain Mattel a admis vendredi à Beijing qu'un défaut de conception était à l'origine des jouets rappelés récemment et s'est excusé auprès des Chinois.

«Il est très important que chacun comprenne que l'immense majorité des produits rappelés provenait d'un défaut de conception chez Mattel, et non d'un problème venant des fabricants chinois», a déclaré Thomas Debrowski, vice-président du numéro un mondial du jouet, en s'adressant au patron de l'agence chinoise du contrôle-qualité.

«Mattel endosse l'entière responsabilité dans ces rappels et je voudrais m'excuser personnellement auprès de vous, du peuple chinois et de tous les consommateurs qui ont acheté des jouets que nous avons fabriqués», a ajouté M. Debrowski.

«Ces rappels ont eu des conséquences désastreuses pour notre firme. Nous fabriquons des jouets destinés à 150 pays au monde, et personne n'a été blessé plus que Mattel», a-t-il dit à Li Changjiang, devant la presse.

Depuis cet été, Mattel et sa marque Fisher Price ont retiré du marché près de 20 millions de jouets en provenance de Chine, dont une importante partie comprenaient des petits aimants pouvant se détacher accidentellement et présenter un danger pour les enfants.

M. Li s'est déclaré satisfait que Mattel admette que «87% des jouets rappelés l'ont été à cause d'un défaut de conception et 13% dus à la peinture au plomb».

«J'espère que grâce à nos efforts communs et à la coopération, nous allons pouvoir fournir des jouets de grande qualité à tous les enfants du monde. Je crois que les jouets chinois vont apporter beaucoup de joie à ces enfants», a-t-il dit.

Le PDG de la firme américaine, Robert Eckert, a indiqué mercredi devant une commission du Congrès qu'il s'assurerait de la mise en oeuvre des nouvelles procédures de sécurité et qu'il en discuterait avec ses sous-traitants locaux.

«Puisque je veux être en mesure d'assurer personnellement à nos consommateurs que nos processus sont bons et que nos systèmes fonctionnent, je vais retourner en Chine ce mois-ci», a-t-il déclaré à la Chambre des représentants.

L'industrie américaine du jouet est confrontée à une tempête politique et aux craintes des consommateurs, après une série de rappels de jouets ces derniers mois. Des membres du Congrès se sont indignés du fait que des jouets peints avec de la peinture au plomb puissent finir sur le marché américain.

La peinture au plomb est interdite par les États-Unis dans la fabrication de jouets depuis 1978 pour des raisons de santé publique.