Le fabricant d'articles de salles de bains Maax à renoncé à vendre sa division Maax Spas, de l'Arizona, à Spa Logic, de l'Alberta, connue aussi sous le nom de Artic Spas, a fait savoir jeudi en toute fin de journée l'entreprise montréalaise.

Le fabricant d'articles de salles de bains Maax à renoncé à vendre sa division Maax Spas, de l'Arizona, à Spa Logic, de l'Alberta, connue aussi sous le nom de Artic Spas, a fait savoir jeudi en toute fin de journée l'entreprise montréalaise.

Pour quelle raison? Car dans son communiqué, on ne peut plus laconique, Maax n'explique d'aucune façon les motifs de cette volte-face.

Est-ce parce que Spa Logic voulait avaler Maax Spas pour une bouchée de pain à cause des graves difficultés financières de l'entreprise?

«Ce n'était pas une question d'argent», a répondu hier à cela la directrice des communications de Maax, Stéphanie Jarrold.

Selon les explications qu'elle dit avoir obtenues du vice-président et directeur financier Denis Aubin, la cause de cet échec est que Maax n'a pas réussi à s'entendre avec Spa Logic sur «certaines conditions et termes» de la vente projetée.

Pour sa part, Denis Aubin s'est refusé à s'expliquer avec La Presse Affaires sur ce qui a pu se passer.

Maax Spas, faut-il dire, dont le siège social se trouve à Chandler, en banlieue de Phoenix et qui emploie 90 personnes, ne compte que pour un peu plus de 9% du chiffre d'affaires de Maax, indique Stéphanie Jarrold.

Selon l'entente intervenue le 28 mai entre Maax et Spa Logic, les deux entreprises devaient mener à terme leurs négociations d'ici le 15 juin en vue du rachat de la division Maax Spas par Spa Logic.

«Les deux parties ont convenu de rendre la chose publique (NDLR: l'échec des négociations) avant le 15 juin», disait hier la porte-parole de Maax.

Joint au siège social de Blue Falls Manufacturing, de Thorsby, en Alberta, et qui est la société mère de Spa Logic, un cadre ayant requis l'anonymat a affirmé que c'était Maax qui avait rompu les négociations.

«On voulait vraiment acheter Maax Spas», a-t-il dit, ajoutant que Spa Logic ignorait pour quel raison précise Maax avait mis un terme à leurs pourparlers.

«Ils nous ont dit que notre taux d'endettement était plus élevé que ce que nous leur avions dit au départ, mais c'est toujours ainsi, au printemps nous refaisons nos stocks», poursuit-il.

Société à capital ouvert jusqu'en 2004, Maax, dont les principaux actionnaires étaient alors la famille Poulin, a été vendue cette année-là pour 640 millions de dollars et transformée alors en société à capital fermé.

Depuis, son actionnaire majoritaire est le fonds d'investissement J.W. Childs, des États-Unis, avec une participation de 55%. Très endettée (541 millions en date du 29 février 2008), Maax est à la recherche d'un repreneur depuis deux mois.

À ce grave problème, s'ajoute la conjoncture présente aux États-Unis, pas du tout favorable aux activités de Maax (articles de salles de bains pour résidences) qui y réalise tout près des deux tiers de son chiffre d'affaires.

Pour l'exercice qui a pris fin le 28 février dernier, le chiffre d'affaires a fléchi de 11,8% à 375,5 millions, alors que la perte d'exploitation a grimpé à 104,8 millions comparativement à 44,6 millions lors de l'exercice précédent.

Maax est le troisième fabricant d'Amérique du Nord de sanitaires pour salles de bains en importance.