La possibilité qu'une récession soit en cours aux États-Unis semble plus vraie que jamais si l'on se fie au pessimisme de ses économistes.

La possibilité qu'une récession soit en cours aux États-Unis semble plus vraie que jamais si l'on se fie au pessimisme de ses économistes.

C'est ce que suggèrent les données d'un sondage trimestriel publié lundi matin par la National Association for Business Economics (NABE) aux États-Unis.

Après avoir enquêté auprès de 109 membres du 24 mars au 8 avril, la NABE a constaté que 30% d'entre eux s'attendent à un produit intérieur brut en décroissance pour les six premiers mois de 2008.

De plus, environ 70% des répondants ont estimé être plus pessimistes, au moment du sondage, qu'ils ne l'étaient en janvier. La plupart de ceux qui s'attendent à une croissance prévoient qu'elle n'atteindra pas 1%.

«Les répondants au sondage d'avril étaient notablement abattus à propos des perspectives de leurs compagnies et de l'économie en général», explique Ken Simonson, économiste en chef de l'Associated General Contractors of America.

«Pour la première fois en cinq ans, dit-il, les rapports sur les marges de profit en baisse sont plus nombreux que ceux sur les marges en hausse au premier trimestre alors que la demande au sein des firmes des répondants a crû de façon plus faible qu'en tout temps depuis la récession de 2001.»

En effet, 28% des sondés voient leurs marges baisser, contre 18% qui notent des augmentations.

Environ les deux tiers (66%) rapportent qu'ils doivent payer plus pour les produits de base, ce qui nuit à leur rentabilité et fait décroître leurs investissements.

D'ailleurs, cette donnée est à un sommet depuis 2004 et à son plus haut niveau depuis 1994, alors que la question sur les produits de base a été posée aux répondants pour la première fois.

De plus, 39% des économistes estiment que leurs affaires sont affectées par la crise du crédit, contre 26% en janvier.

Les attentes pour le marché de l'immobilier ne sont guère plus positives, malgré une petite amélioration. Environ 45% des 109 économistes sondés prévoient un ralentissement marqué lors des six prochains mois, comparativement à 47% en janvier.

Les baisses de taux d'intérêt par la Réserve fédérale des États-Unis ont-elles un effet ? Seulement un économiste sur cinq croit que oui, selon la NABE.