L'année 2008 aura aussi été celle du gaz naturel au Québec. L'étincelle s'est produite en avril, quand une poignée d'entreprises ont dévoilé des résultats préliminaires montrant qu'il y a du gaz naturel sous les Basses-Terres-du-Saint-Laurent.

L'année 2008 aura aussi été celle du gaz naturel au Québec. L'étincelle s'est produite en avril, quand une poignée d'entreprises ont dévoilé des résultats préliminaires montrant qu'il y a du gaz naturel sous les Basses-Terres-du-Saint-Laurent.

Les actions d'entreprises juniors québécoises comme Gastem et Junex sont aussitôt parties en flèche à la Bourse. Les albertaines Questerre et Talisman Energy et l'américaine Forest Oil, impliquées dans l'exploration de gaz naturel au Québec, ont aussi été portées par la vague.

La formation qui suscite tant d'intérêt est le shale de l'Utica - un genre d'éponge gorgée de gaz naturel. Les résultats dévoilés cette année sont toutefois préliminaires et nécessiteront plusieurs forages et études de faisabilité avant qu'on puisse un jour tirer du gaz naturel du sol.

Depuis l'euphorie initiale, les titres des entreprises concernées sont tous retombés en Bourse. Pourquoi? "Il y a d'abord le prix du gaz naturel", répond Vincent Paquet, analyste chez ING Investment Management. Depuis la folie, le prix du gaz a pratiquement été divisé par deux. L'excitation qui retombe et la crise financière expliquent le reste de la débandade.

Reste qu'aux yeux de M. Paquet, rien n'a vraiment changé depuis le mois d'avril. L'exploration suit son cours, dit l'analyste, qui croit toujours qu'on exploitera un jour du gaz naturel dans les Basses-Terres-du-Saint-Laurent.