L'industrie forestière commence à voir la lumière au bout du tunnel après quelques années de crise sans précédent.

L'industrie forestière commence à voir la lumière au bout du tunnel après quelques années de crise sans précédent.

Mais pour l'instant elle s'attend à de nouvelles fermetures d'usines, avec ou sans l'aide des gouvernements.

«Nous n'avons pas encore atteint le fonds du baril, a déclaré mardi le PDG de l'Association des produits forestiers du Canada (APFC), Avrim Lazar. Il y aura d'autres fermetures et d'autres souffrances, mais on voit le tournant. Nous ne l'avons pas encore pris, mais nous le voyons et il est plus près que vous le croyez.»

M. Lazar était de passage à Ottawa pour la publication d'un rapport du comité parlementaire des ressources naturelles sur l'industrie forestière canadienne, «ses défis et ses possibilités».

Ce rapport qui a reçu l'appui de tous les partis représentés à la Chambre des communes propose notamment d'instaurer un régime de crédits d'impôt remboursables à la recherche et de reconnaître à leur juste valeur les efforts déjà faits par l'industrie pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Le document de 65 pages présente 23 recommandations touchant les champs de compétences fédérales tels que les transports, l'environnement, le commerce et la fiscalité, par exemple.

L'aménagement des forêts n'y est pas discuté puisqu'il s'agit d'une responsabilité exclusive des provinces.

Le rapport a été bien accueilli par l'APFC - qui l'a qualifié de «fantastique»- ainsi que par la Fédération des producteurs de bois du Québec, qui représente les propriétaires de forêts privées des différentes régions de la province.

M. Lazar a rappelé que l'industrie devait actuellement composer avec «une conjonction sans précédent de facteurs conjoncturels et cycliques», parmi lesquels figurent la vigueur du dollar canadien, l'effondrement du marché de la construction aux États-Unis et une baisse de la demande de papier journal en Occident.

Selon lui, la plupart des recommandations sont faciles à mettre en oeuvre et quelques-unes pourraient même aider les entreprises ou les producteurs dès cet été en favorisant les investissements ou les réductions de coûts.

«Certains de ces facteurs peuvent être influencés dès cette année et ça peut éviter des (fermetures) qui ne sont pas nécessaires», a-t-il fait valoir lors d'un point de presse. Mais plus important, ça va aider l'investissement dans le futur.»

Il reviendra au gouvernement de Stephen Harper de décider ce qu'il fait des suggestions. Un rapport semblable préparé par le comité de l'Industrie n'a pas reçu l'attention que souhaitaient les partis d'opposition.