Les chasseurs d'aubaines, l'annonce de nouveaux produits et l'éventualité d'une fusion ou d'un partenariat expliquent vraisemblablement le regain de vie récent du titre de Nortel Networks (T.NT), expliquent les analystes, tout en prévenant qu'un redressement complet de la situation n'est pas pour demain.

Les chasseurs d'aubaines, l'annonce de nouveaux produits et l'éventualité d'une fusion ou d'un partenariat expliquent vraisemblablement le regain de vie récent du titre de Nortel Networks [[|ticker sym='T.NT'|]], expliquent les analystes, tout en prévenant qu'un redressement complet de la situation n'est pas pour demain.

Sur le parquet de Toronto, mercredi, le titre de Nortel a pris 54 cents, ou 7,25%, pour clôturer à 7,99 $. Il s'agit d'une amélioration de plus de 35% depuis le 19 mars.

«Nortel a été passablement durement frappée au cours des dernières années, mais je pense que ses nouveaux produits génèrent un certain optimisme, a observé l'analyste Mark Tauschek, de la firme InfoTech Research Group. On constate un optimisme généralisé au sujet de ses nouveaux produits et des contrats qu'ils ont obtenus.»

Le titre, a-t-il dit, profite peut-être aussi d'une certaine spéculation alimentée par l'éventualité de nouveaux partenariats. Des rumeurs récentes veulent que Nortel et Motorola songent à s'associer dans le secteur du sans-fil.

«Il y a certainement un potentiel, au moins de partenariats, sinon de fusions en bonne et due forme», a ajouté M. Tauschek.

Un autre analyste, James Kelleher de la firme Argus Research, estime lui aussi qu'une chasse aux bonnes affaires et l'espoir d'une fusion soutiennent le titre, puisque plusieurs investisseurs croient avoir décelé des aubaines dans le secteur technologique après le premier trimestre, au cours duquel il a affiché la pire performance de tous les segments de marché.

«Une partie de l'intérêt découle des investisseurs qui spéculent que pour certains des anciens leaders de cette industrie - Nortel, Tellabs et Motorola - il existe peut-être une possibilité de discussions ou d'un partenariat», a-t-il expliqué.

M. Kelleher rappelle aussi que certains «Asiatiques aux poches pleines pourraient tenter de mettre la main sur certaines ou la totalité de ces entreprises».

Il a ajouté que la poussée du titre de Nortel «a moins à voir avec le redressement de la compagnie elle-même qu'avec un changement de perception de la part du marché - un sentiment qu'il y a des aubaines dans le secteur technologique».

Quoi qu'il en soit, précise M. Tauschek, le redressement de Nortel est loin d'être complété.

«Je ne pense pas que nous reviendrons jamais aux jours de gloire quand le titre de Nortel valait 100 $, mais pour atteindre 15-20 $ et trouver une zone de confort dans ce coin-là, je crois toujours qu'il faudra encore un moment avant que les gens ne soient convaincus que la compagnie est vraiment sur la bonne voie», a-t-il dit.

Lors de son plus récent trimestre, Nortel a fait état d'une perte nette de 844 M$ US, en raison d'une réduction de l'actif d'impôt reporté, et a annoncé l'abolition de 2100 emplois.