Le Canada présente le plus fort taux de jeunes travailleurs sous-employés, selon une étude menée par les Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques (RCRPP) auprès de 16 pays de l'OCDE.

Le Canada présente le plus fort taux de jeunes travailleurs sous-employés, selon une étude menée par les Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques (RCRPP) auprès de 16 pays de l'OCDE.

Le document, publié jeudi, révèle que 23,7% des jeunes Canadiens occupent des emplois à faible salaire, comme servir le café ou répondre au téléphone, qui ne correspondent pas au niveau de leur formation.

«Il y a manifestement une discordance entre ce pour quoi les jeunes Canadiens sont formés et les emplois qui leur sont offerts», indique le document qui a été réalisé sur la bases de recherches et d'entrevues croisées avec des données fournies par Statistique Canada.

La situation s'est aggravée ces dernières années, note l'étude.

En 2000, 17,5% des salariés canadiens de 20 ans et plus gagnaient moins de 10 $ de l'heure. En 2005 - pour un salaire horaire établi à 11,25 $ afin de tenir compte de l'inflation - ce taux a atteint 19,1%.

«Le fait est que la part des bas salaire dans l'économie est demeurée élevée, même lorsque que le taux de chômage diminuait», admet Ron Saunders, le vice-président recherche des RCRPP et l'un des trois auteurs de l'étude.

Le rapport recommande d'élaborer des programmes de rencontre entre les entreprises et les étudiants. Autre proposition: encourager les jeunes à considérer plus souvent les écoles des métiers.

Un point de vue partagé par Amanda Aziz, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiants.

«De nombreux Canadiens ne prennent pas en compte la possibilité d'envoyer leurs enfants dans les écoles des métiers alors qu'elles donnent accès à de nombreux emplois très bien payés», estime-t-elle.