Le Québec possède un des niveaux de liberté économique les plus bas en Amérique du Nord, se classant 59e selon une nouvelle étude de l'Institut Fraser. Seule l'Île-du-Prince-Edouard affiche un pire score.

Le Québec possède un des niveaux de liberté économique les plus bas en Amérique du Nord, se classant 59e selon une nouvelle étude de l'Institut Fraser. Seule l'Île-du-Prince-Edouard affiche un pire score.

La liberté économique correspond à la facilité, pour les particuliers et les entreprises, d'investir et de profiter de leurs rendements avec un minimum de contraintes.

L'Alberta est la province canadienne qui jouit du plus de liberté économique. Elle se classe également deuxième en Amérique du Nord, tandis que les États américains du Delaware et du Texas arrivent ex aequo en première place.

L'Ontario se classe deuxième au niveau de la liberté économique au Canada et 51e en Amérique du Nord. Au Canada, cette province est suivie par la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et la Saskatchewan.

Nathalie Elgrably-Lévy, économiste à l'Institut Fraser, déplore cette situation pour le Québec, la liberté économique, à son avis, étant l'un des principaux moteurs de croissance, indispensable pour assurer la prospérité économique d'un pays.

D'après elle, les provinces les moins libres du point de vue économique sont également les moins prospères.

Les cinq provinces les plus libres jouissaient d'un PIB par habitant moyen de 47 472 $ en 2005 alors que dans les cinq provinces les moins libres, le PIB par habitant moyen était de 33 579 $.

Mme Elgrably-Lévy soutient que l'histoire du Québec est caractérisée par l'interventionnisme étatique, les syndicats puissants, la création de programmes sociaux étendus et de toute une série de droits sociaux.

L'omniprésence de l'État est bien intentionnée, mais il reste qu'elle impose un cadre rigide, ce qui explique que le Québec possède l'un des niveaux de liberté économique les plus bas de l'Amérique du Nord.