La hausse continue des prix de l'énergie est inévitable, a jugé mercredi le Premier ministre Stephen Harper, estimant que les Canadiens n'auront d'autre choix que de réduire leur dépendance à l'égard des hydrocarbures.

La hausse continue des prix de l'énergie est inévitable, a jugé mercredi le Premier ministre Stephen Harper, estimant que les Canadiens n'auront d'autre choix que de réduire leur dépendance à l'égard des hydrocarbures.

«Nous devons être francs à l'égard des Canadiens: la tendance générale à la hausse des prix de l'essence et de l'énergie va se poursuivre dans les prochaines années», a-t-il déclaré à la presse en commentant la flambée des prix à la pompe, alors que le pétrole a franchi mercredi le cap des 130 $ le baril.

M. Harper a cité comme raisons la hausse de la demande mondiale, du fait notamment de la croissance économique en Chine et en Inde, ainsi que l'épuisement rapide des gisements en hydrocarbures les plus faciles et les moins coûteux à exploiter.

Il a par ailleurs rejeté une proposition de l'opposition d'instituer une taxe sur le carbone, estimant qu'il s'agirait là d'une «folie inutile» au moment où les prix à la pompe sont au plus haut.

«Ce que les gouvernements ne devraient surtout pas faire, c'est d'en profiter pour augmenter leurs taxes sur ces produits», a-t-il ajouté. Il a également rejeté toute baisse de taxe sur les carburants, estimant que son gouvernement n'en avait pas les moyens.

Le défi, c'est de trouver de nouvelles sources d'énergie alternatives, a-t-il dit. «Dans la prochaine génération, notre économie devra s'engager dans une transition significative afin de réduire sa dépendance aux hydrocarbures».

Les prix à la pompe ont explosé ces derniers jours au Canada. À Montréal, le prix du litre d'essence sans plomb ordinaire est ainsi passé de 1,26 $ à 1,39 $ canadien (autant en américains) au cours des dernières 24 heures.

M. Harper a noté que les hausses ont été encore plus fortes aux États-Unis et en Europe, le Canada ayant été protégé par l'appréciation de sa monnaie.