Edmund Clark, PDG de la Banque Toronto-Dominion (T.BBD.B), craint que la crise qui a provoqué des pertes de crédit et des dépréciations de plus de 500 G$ US dans des institutions financières dans le monde ne soit pas encore terminée.

Edmund Clark, PDG de la Banque Toronto-Dominion [[|ticker sym='T.BBD.B'|]], craint que la crise qui a provoqué des pertes de crédit et des dépréciations de plus de 500 G$ US dans des institutions financières dans le monde ne soit pas encore terminée.

"J'ai bien peur que nous ne soyons pas encore rendus au bout de nos peines en ce qui concerne la crise des services financiers", a indiqué M. Clark hier au cours d'une conférence d'investisseurs à Toronto commanditée par Scotia Capital. "J'ignore l'ampleur du ralentissement auquel nous faisons encore face", a-t-il ajouté.

La Banque Toronto-Dominion est la seule banque canadienne à avoir évité des dépréciations de titres de dette liés au marché américain des prêts hypothécaires à risque. M. Clark, 60 ans, dit penser que les problèmes risquent de subsister.

"Je suis nerveux parce qu'un grand nombre de banques dans le monde ont fait croître leurs actifs énormément plus que leurs dépôts", a-t-il dit.

Selon lui, les investisseurs ne devraient pas trouver trop rassurant de voir que les prix immobiliers aux États-Unis ne chutent pas aussi rapidement qu'auparavant.

"Tant qu'ils n'auront pas fini de baisser, dit-il, nous ignorons jusqu'à quelle profondeur ils vont entraîner l'économie américaine."

Mais le fait que le gouvernement américain soit venu à la rescousse de Fannie Mae et de Freddie Mac est "un énorme facteur positif", dit M. Clark. Il ajoute cependant qu'il est trop tôt pour dire que le pire est passé et, d'après lui, les responsables des banques centrales devraient éviter de crier victoire. Il incite les investisseurs à "demeurer nerveux".