Le stress au travail aurait-il un sexe ?

Le stress au travail aurait-il un sexe ?

Si près d'un travailleur sur deux dit être très ou assez stressé par son emploi, un écart sensible existe entre les façons de réagir à la pression chez les hommes et les femmes.

C'est une des conclusions qui se dégage d'un sondage Crop commandé par l'Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles, dont les résultats sont dévoilés vendredi.

Pas moins de 17% des femmes y disent être «très stressées» au travail, une proportion qui baisse à 12% chez les hommes.

À l'inverse, 21% des hommes y disent n'être «pas du tout» stressés, une proportion qui chute à 17% chez les femmes.

En tout, une proportion importante de 49% de répondants, hommes et femmes confondus, se disent assez ou très stressés dans ce sondage, effectué auprès de 1004 personnes.

« Ces résultats peuvent paraître inquiétants, particulièrement chez les femmes», affirme le PDG de l'ORHRI, Florent Francoeur, qui pointe vers les responsabilités familiales plus grandes des femmes pour expliquer l'écart entre les sexes.

«Il est parfois difficile de tracer une limite entre les réalités personnelle et professionnelle», avance-t-il.

Ces données font écho à une étude sur le bonheur parue récemment aux États-Unis qui suggérait que les femmes étaient plus susceptibles de passer du temps dans la journée dans un état «déplaisant».

Un stress qui s'accroît

Le sondage de l'ORHRI révèle d'autres données inquiétantes.

51 % des travailleurs québécois estiment que le stress dans leur milieu de travail a tendance à augmenter.

Seulement 5% d'entre eux trouvent, à l'inverse, qu'il tend à diminuer.

«Ces données montrent que le contexte économique actuel accroît la pression dans les entreprises et que les travailleurs en subissent les contrecoups», analyse Florent Francoeur.