À Kandahar, quand les militaires canadiens veulent observer une zone éloignée en limitant les pertes humaines, ils envoient en reconnaissance un véhicule aérien inhabité, communément appelé drone.

À Kandahar, quand les militaires canadiens veulent observer une zone éloignée en limitant les pertes humaines, ils envoient en reconnaissance un véhicule aérien inhabité, communément appelé drone.

Ce drone, de fabrication française, a été adapté aux besoins de l'armée canadienne par les employés de Rheinmetall Canada, qui lui fournit aussi des pièces et le service d'entretien.

Pendant leurs missions, les militaires en Afghanistan se servent aussi d'un autre équipement conçu et fabriqué à Saint-Jean-sur-Richelieu: la station de tir protégé.

Elle permet d'actionner une mitraillette de l'intérieur d'un véhicule à l'aide d'un système de caméra.

Et à l'avenir, peut-être utiliseront-ils le "système du soldat" développé par l'entreprise, qui intègre casque d'écoute, ordinateur, radio de données et unité de contrôle.

Déjà utilisé par certains pays européens, cet attirail permet au soldat moderne de juxtaposer des images des opérations à des cartes tactiques et de communiquer en vidéo avec le poste de commandement.

Le Canada s'est montré intéressé par cette haute technologie et pourrait l'acquérir.

Ces exemples illustrent la mission d'intégrateur de Rheinmetall, qui se spécialise dans les systèmes de gestion de combat, de défense aérienne et de sécurité intérieurs.

Son rôle consiste à acheter des composantes de différents sous-traitants et à assembler plusieurs technologies de façon à répondre aux besoins spécifiques de ses clients.

"On s'assure que tout fonctionne bien ensemble et qu'on apporte des solutions aux problèmes que rencontrent les forces armées, lance Nicola Papiccio, vice-président affaires et développement. Comme on dit en anglais, nous sommes the glue people."

Par exemple, l'entreprise ne fabrique pas les camions blindés dont l'armée souhaite faire l'acquisition. Mais elle est partenaire de la compagnie américaine qui les fabrique.

Elle en fait l'assemblage final, y ajoute des stations de tir, des systèmes de communication et en les maintient en service.

Filiale canadienne du groupe allemand Rheinmetall Defence, l'entreprise s'est installée à Saint-Jean-sur-Richelieu en 1986 sous le nom d'Oerlikon Aérospatiale.

Avec ses 400 employés, dont la moitié sont des ingénieurs, c'est un des employeurs les plus importants de la région. Elle fait appel à 1300 sous-traitants au Canada, dont plus de 200 sont situés en Montérégie.

Son chiffre d'affaires se divise presque en parts égales entre le marché international, surtout européen, et le marché canadien, porté par les forces armées.