Soupçonnée d'avoir détourné plus de 2 M$ pour son bénéfice personnel, Nathalie Léonard, ex-comptable de Acmon inc, devra finalement répondre à des accusations de fraudes et de faux documents en cour criminelle.

Soupçonnée d'avoir détourné plus de 2 M$ pour son bénéfice personnel, Nathalie Léonard, ex-comptable de Acmon inc, devra finalement répondre à des accusations de fraudes et de faux documents en cour criminelle.

Âgée de 47 ans, Mme Léonard a travaillé pour Acmon inc, entreprise spécialisée en gestion d'immeubles, de 1980 jusqu'à son congédiement, en mars 2005.

La perte de son emploi faisait suite à la découverte d'irrégularités comptables dans son travail. La même année, Acmon inc intentait un recours en Cour supérieure contre Mme Léonard, dans le but de recouvrer les sommes dont elle affirmait avoir été flouée.

Mme Léonard a répondu par une demande reconventionnelle à hauteur de 300 000$, dans laquelle elle se plaignait d'avoir été harcelée psychologiquement au travail par sa supérieure et d'autres employés, au cours des 14 dernières années de son emploi.

Elle soutenait aussi que ses collègues et elle avaient été traitées comme des enfants au travail. Enfin, elle alléguait que ces atteintes à sa dignité et à son intégrité physique et psychologique lui avaient fait perdre confiance en elle et l'avaient plongée dans la dépression.

Cette dépression avait culminé au printemps 2005, au moment où les irrégularités ont été découvertes.

La Cour supérieure a rejeté cette demande reconventionnelle de Mme Léonard en juillet 2006, et le procès civil reste à venir. En ce qui concerne les accusations criminelles, elles ont été déposées récemment, et concernent des transactions effectuées entre le 1er septembre 1999 et le 1er mai 2005.

Mme Léonard doit comparaître à ce sujet le 10 avril au palais de justice de Montréal. Le ministère public lui reproche de s'être approprié plus de 2 M$ par des transactions financières non autorisées dans le cadre de son travail.

Elle aurait notamment fait des chèques pour 1 512 314$ à une société à numéro, 9037-8068 Québec inc, une entreprise qu'elle avait fondée et dont elle était l'unique dirigeante.

Il s'agissait d'un salon de coiffure et de beauté, appelé Au jardin Jouvence de Rosemère.