La flambée des prix pétroliers à un niveau record dépassant les 135 $ US le baril est survenue au moment où des négociateurs ont acheté du brut pour couvrir de mauvais paris sur une éventuelle baisse des prix, selon des données de la Bourse New York Mercantile Exchange (NYMEX).

La flambée des prix pétroliers à un niveau record dépassant les 135 $ US le baril est survenue au moment où des négociateurs ont acheté du brut pour couvrir de mauvais paris sur une éventuelle baisse des prix, selon des données de la Bourse New York Mercantile Exchange (NYMEX).

Le nombre de positions de place en cours a baissé de 8,1% en une semaine à 1,36 million au même moment où les prix ont grimpé de 2,6%, démontrent les données.

La baisse des positions de place et la hausse des prix sont des signes que les négociateurs achètent pour quitter des positions vendeurs, qui seraient rentables si le prix du pétrole baissait, mais qui font perdre de l'argent quand les prix montent.

«Sur un marché comme celui d'aujourd'hui, où la tendance est à la hausse tandis que les positions de place baissent, c'est un signe que l'argent quitte le marché», soutient Stephen Schork, président de Schork Group Inc., de Villanova, en Pennsylvanie. Les positions de place sur les contrats à terme sur le pétrole brut au NYMEX ont atteint un sommet de 1,5 million le 13 mars dernier.

Le prix du pétrole brut pour livraison en juillet a grimpé de 1,4% hier, à 135,09$US le baril, un nouveau record, hier à New York. Les contrats à terme sur le pétrole, qui étaient en hausse après qu'un rapport du gouvernement américain a indiqué que les stocks américains avaient baissé de manière inattendue la semaine dernière, ont plus que doublé au cours de la dernière année.

Les positions de place baissent depuis des mois après que le nombre de contrats à terme en cours sur le brut a atteint 1,58 million, un record, le 16 juillet 2007.

«Ce n'est pas un marché en croissance, c'est un marché qui se rétrécit sur le plan des positions de place», avance Olivier Jakob, directeur général de Petromatrix, de Zoug, en Suisse. «Ça facilite aussi le mouvement à la hausse», ajoute-t-il.

Les banques de Wall Street, les fonds spéculatifs et d'autres investisseurs investissent depuis des années dans les produits de base comme le pétrole.