Fairfax Financial Holdings, cet assureur canadien dont le titre a grimpé de près de 9% cette semaine, a fait savoir qu'il détenait des swaps sur défaillance liés à des placements dans American International Group (AIG).

Fairfax Financial Holdings, cet assureur canadien dont le titre a grimpé de près de 9% cette semaine, a fait savoir qu'il détenait des swaps sur défaillance liés à des placements dans American International Group (AIG).

Paul Rivett, directeur des affaires juridiques de Fairfax Financial, a refusé de préciser combien la société a investi dans des swaps liés à AIG, l'assureur américain qui a profité mardi soir d'une injection de 85 G$ US du gouvernement américain pour sauver l'entreprise.

Fairfax Financial a fait des paris contre les sociétés financières depuis 2003 lorsque le PDG Prem Watsa a commencé à investir dans des swaps sur défaillance.

Il s'agit d'instruments financiers fondés sur des obligations et des prêts qui servent à spéculer sur la capacité d'une entreprise à rembourser sa dette ou à se protéger contre des pertes. La valeur des contrats augmente lorsque le sentiment des investisseurs se détériore et quand les coûts de protection augmentent.

«Nous sommes entrés tôt dans la danse», a indiqué M. Rivett tard mardi soir avant que le plan de sauvetage d'AIG soit annoncé.

La stratégie a été rentable pour Fairfax Financial, qui possède des sociétés d'assurances au Canada et aux États-Unis.

La société a fait savoir en juillet dernier qu'elle avait vendu pour 6,53 G$ US en valeur nominale de swaps sur défaillance qui avaient été acquis au départ au prix de 158,1 M$ US, pour un produit de 1,4 G$ US.

Au moment où les titres d'AIG et d'autres sociétés financières ont plongé cette semaine, l'action de Fairfax Financial s'est appréciée au cours de deux des trois dernières séances. Toutefois, hier, l'action de Fairfax Financial cédait 2,44$, ou 6,1%, à 243,90$, à la Bourse de Toronto.

M. Rivett a refusé de fournir une estimation des gains susceptibles d'être tirés sur les investissements dans AIG parce que les swaps «ont une valeur qui fluctue toujours et qu'on ne peut pas réaliser de gains tant qu'on ne les liquide pas».

M. Rivett a dit que Fairfax Financial n'avait pas beaucoup de swaps liés à Lehman Brothers, maison de courtage qui a réclamé cette semaine la protection de la loi sur les faillites. Il a refusé de dire si Fairfax Financial avait l'intention de présenter une offre pour l'un ou l'autre des actifs d'AIG qui pourrait être mis en vente et on n'a pas pu le joindre hier pour des commentaires sur le sauvetage d'AIG.