Malgré la parité atteinte à la fin de l'été dernier, les motoneiges vendues au Québec restent bien plus coûteuses qu'aux États-Unis, et c'est loin d'être un cas isolé.

Malgré la parité atteinte à la fin de l'été dernier, les motoneiges vendues au Québec restent bien plus coûteuses qu'aux États-Unis, et c'est loin d'être un cas isolé.

Selon ce que rapporte vendredi le Journal de Montréal, un écart de prix de quelque 2000$ subsiste entre la même motoneige selon qu'on l'achète au Québec ou aux Etats-Unis.

Ainsi, le même modèle de ski-doo 2008 de Bombardier Produits récréatifs (BRP), une entreprise québécoise établie à Valcourt, se détaillait 9500$ US dans l'État de New York et 11 500$ dans la province.

Pour les modèles 2009, BRP consent un rabais de 450$ au Canada sur un prix de vente régulier de 12 049$, ce qui reste bien au-dessus des 9549$ payés par le consommateur américain pour la même machine.

BRP a indiqué ne pas encore avoir décidé si elle allait réajuster ses prix en mars dans le cadre de sa «nouvelle stratégie sur les prix».

«Notre stratégie n'est pas établie en fonction du taux de change, mais plutôt en fonction du marché de l'offre et de la demande», indique le vice-président de BRP, Pierre Pichette.

Rien d'extraordinaire

L'écart qui subsiste entre le prix des motoneiges au Canada et aux États-Unis n'a rien d'extraordinaire.

Une enquête effectuée par Option consommateurs en collaboration avec J.E. révèle en effet que les Canadiens paient encore, en moyenne, 22% plus cher pour les mêmes produits vendus aux États-Unis.

Selon Option consommateurs, ce sont les jouets qui affichent la plus grande différence de prix.

Les sept jouets observés par l'organisme sont vendus en moyenne 34 % plus cher au Canada.

Viennent ensuite l'alimentation et les vêtements qui affichent des prix supérieurs de 31 % au Canada.

Quant aux loisirs, électroménagers, articles de maison, restauration rapide et automobiles, ils affichent respectivement des écarts de 28, 21, 21, 16 et 13 %.

L'électronique serait la seule catégorie de produits dont les prix seraient devenus sensiblement identiques des deux côtés de la frontière.

«Nous ne pouvons que nous interroger sur l'état actuel de la concurrence du marché du détail au Canada, souligne Jean-François Vinet, analyste des services financiers à Option consommateurs. Surtout quand les quatre principales chaînes de vente au détail, Wal-Mart, HBC, Best-Buy et Sears, détiennent plus de 80 % des parts de ce marché !»