Bell Canada a lancé hier deux nouvelles mesures dans le but de réparer la réputation très amochée de son service à la clientèle.
Bell Canada a lancé hier deux nouvelles mesures dans le but de réparer la réputation très amochée de son service à la clientèle.
Le conglomérat montréalais promet d'envoyer sans frais un technicien «le jour même ou le lendemain» si un problème ne peut être réglé au téléphone chez ses clients résidentiels. Bell offrira aussi l'installation express de la télévision satellite, de l'internet et de la téléphonie, dès le lendemain de la commande, moyennant des frais de 59,95$.
«Ces deux nouvelles initiatives appuient notre premier impératif stratégique - améliorer le service à la clientèle», a déclaré dans un communiqué George Cope, président et chef de la direction de Bell Canada Entreprises.
Il faut dire que le géant des télécoms a une longue côte à remonter pour regagner la confiance des consommateurs. Suffit de faire un tour sur le site de réseautage Facebook pour constater le mécontentement gigantesque des Canadiens à l'égard du service de l'ancien monopole.
Sur Facebook, on trouve plusieurs groupes de discussion aux noms sans équivoque, comme «Bell Canada is horrible» (Bell Canada est horrible), «I Can't Even Express The Rage Bell Canada Elicits In Me» (Je ne peux décrire la rage que provoque Bell Canada chez moi) et «Bell Canada sucks» (Bell Canada est nul). Des groupes qui comptent des centaines et des centaines de clients insatisfaits.
«J'ai eu tellement de problèmes avec Bell que j'ai dû les menacer de poursuites judiciaires pour qu'ils acceptent de résilier mon contrat», a notamment raconté à La Presse Affaires Jodi Wright, résidante de Sudbury membre de l'un de ces groupes.
Ces nouvelles stratégies de Bell s'inscrivent dans le «programme de 100 jours» annoncé par le nouveau président George Cope au moment de sa nomination, le 11 juillet dernier.
Le dirigeant a déjà annoncé plusieurs mesures musclées cet été, dont le congédiement de 2500 cadres intermédiaires, ou 6% des effectifs. L'entreprise a aussi changé son logo et sa stratégie publicitaire le mois dernier.
BCE espère conclure au plus tard le 11 décembre son rachat par un consortium d'investisseurs privés, dirigé par la caisse de retraite ontarienne Teachers'. Cette transaction de 51,7 G$ CAN est le plus gros rachat par endettement de l'histoire canadienne.