Le constructeur automobile américain Ford (F), qui espère sortir du rouge en 2009, a accordé à son PDG Alan Mullaly, l'artisan de la grande restructuration en cours, une rémunération totale de 21,6 M$ en 2007, a indiqué le groupe vendredi.

Le constructeur automobile américain Ford [[|ticker sym='F'|]], qui espère sortir du rouge en 2009, a accordé à son PDG Alan Mullaly, l'artisan de la grande restructuration en cours, une rémunération totale de 21,6 M$ en 2007, a indiqué le groupe vendredi.

Cette rétribution est cependant inférieure d'environ 40% aux quelque 39 M$ reçus par M. Mullaly pour ses 4 mois au poste de PDG entre septembre 2006, date de sa nomination, et décembre 2006.

Le vice-président et directeur financier Don Leclair a reçu 11,7 M$, le président de la branche Amériques Mark Fields 8,4 M$, le président pour l'Europe Lewis Booth 10,2 M$ et le dirigeant des activités de financement automobile, Mike Bannister, 8,6 M$.

En 2006, Ford, plombé par sa branche nord-américaine, a accusé une perte nette colossale de 12,6 G$. En 2007, sa perte a été nettement réduite, à 2,7 G$, et devrait encore diminuer en 2008. Il espère ensuite redevenir bénéficiaire aux Etats-Unis et dans le reste du monde en 2009.

Le constructeur mène depuis 2006, l'année de l'arrivée de M. Mullaly, une réorganisation radicale en Amérique du Nord: fermeture d'usines, diminution de la production, suppressions de milliers d'emplois.

Depuis 2006, il a déjà éliminé plus de 40 000 postes en Amérique du Nord, par départs volontaires, et compte encore en 2008 en éliminer 12 000.

Ford voit ses ventes chuter aux États-Unis (-12% en 2007 et encore -7% au premier trimestre 2008) car la hausse de l'essence détourne les consommateurs des gros modèles type 4x4, gourmands en carburant, justement son point fort.

Pour pouvoir se concentrer sur le redressement en Amérique du Nord, il a vendu fin mars ses prestigieuses marques britanniques Jaguar et Land Rover à l'indien Tata pour 2,3 G$.