Des institutions financières canadiennes examinent les occasions d'affaires liées à la crise du secteur financier aux États-Unis, alors que certaines pourraient même bénéficier du plan de redressement de 700 G$ US annoncé par le gouvernement américain.

Des institutions financières canadiennes examinent les occasions d'affaires liées à la crise du secteur financier aux États-Unis, alors que certaines pourraient même bénéficier du plan de redressement de 700 G$ US annoncé par le gouvernement américain.

Au cours de la fin de semaine, le département du Trésor américain a indiqué que les institutions de l'extérieur des États-Unis seraient admissibles à de l'aide en vertu de ce plan visant essentiellement à purger le système financier de ses actifs à risque.

Le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, a expliqué dimanche que si une institution financière a des activités aux États-Unis, qu'elle embauche des gens aux États-Unis et qu'elle est aux prises avec des actifs illiquides, elle a le même impact sur le peuple américain que n'importe quelle autre institution.

La première mouture de ce plan aurait toutefois exclu les banques non basées aux États-Unis.

M. Paulson a aussi annoncé que la mesure inclurait tous les actifs à risque et non seulement ceux ayant causé la chute du marché américain de l'habitation.

Le département du Trésor, qui négocie toujours avec le Congrès, est ainsi d'avis que les banques avec «des activités significatives» aux Etats-Unis devraient être incluses.

Selon l'économiste principale de BMO Marchés des capitaux, Sherry Cooper, cette position semble suggérer que la Banque Royale du Canada [[|ticker sym='T.RY'|]], la Banque Toronto-Dominion [[|ticker sym='T.TD'|]] et la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] pourraient être admissibles à de l'aide.

Ces trois banques canadiennes ont d'importantes filiales dans le secteur des services bancaires commerciaux aux États-Unis.

Par ailleurs, des observateurs estiment que la situation actuelle comporte des occasions pour les banques canadiennes, dont les réserves en capital demeurent solides.

Les vents leur seraient aussi favorables pour des prises de contrôle en raison du dollar canadien relativement fort et leur valeur en bourse élevée comparativement à celle des banques et assureurs américains.

Les compagnies d'assurance canadiennes aussi sont solides et n'ont pas été lourdement par les difficultés vécues par leurs vis-à-vis américaines, font remarquer les observateurs.