Les ventes mondiales d'automobiles sont au ralenti mais à la vue des résultats du premier semestre, la situation serait bien pire s'il n'y avait pas une demande soutenue dans les pays BRIC.

Les ventes mondiales d'automobiles sont au ralenti mais à la vue des résultats du premier semestre, la situation serait bien pire s'il n'y avait pas une demande soutenue dans les pays BRIC.

Ce groupe de pays qualifiés d'«émergents» est composé par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine.

Toutefois, selon le dernier rapport de l'automobile publié par Études économiques Scotia, la progression des ventes s'est surtout fait sentir en Amérique du Sud et en Europe de l'Est.

Dans ces deux régions, les achats ont bondi de 24% lors de ce semestre 2008 comparativement à un bond de 17% en 2007.

Surprise de taille, la Chine qui soutenait la demande mondiale du secteur automobile, a vu le nombre de ventes de véhicules diminuer.

«Les hausses du prix de l'essence a modéré les ardeurs des acheteurs», souligne Carlos Gomes, économiste principal à la Banque Scotia.

Aussi, le gouvernement chinois a diminué ses subventions aux consommateurs. Le prix du carburant a alors augmenté de 10% en novembre et de 18% de plus en juin, ce qui a freiné la progression des ventes automobiles dans ce pays.

En Europe, la Russie est devenu un joueur majeur et deuxième marché derrière l'Allemagne.

Le rapport indique que le pays dirigé par Dmitry Medvedev «s'est imposé rapidement comme l'un des principaux marchés en expansion pour l'industrie automobile», souligne le rapport.

En Russie, les ventes d'automobiles ont grimpé de 34 % l'année dernière, soit 2,3 millions d'unités vendues, et elles ont grimpé encore de 40 % au premier semestre de 2008.

La Russie est le plus grand exportateur d'énergie au monde et l'envolée des revenus qu'elle tire de ses exportations de pétrole et de gaz fait marcher l'économie.

Le rapport indique aussi que la hausse du prix du pétrole a peu d'effet sur le marché automobile brésilien, le plus important d'Amérique du Sud, qui représente 60 % du volume des ventes dans la région.

Au premier semestre de cette année, les ventes mondiales d'automobiles ont

progressé de 1,5 %, mais le ralentissement «est manifeste».

Selon le rapport, les marchés des États-Unis, de l'Europe de l'Ouest et du Japon sont responsables de la baisse.

Au Canada, Études économiques Scotia souligne «que les achats se portent mieux».

Les ventes de véhicules au Canada devraient avoisiner en moyenne 1,67 million d'unités jusqu'en 2009, ce qui constitue une hausse par rapport aux quelque 1,60 million d'unités ayant trouvé preneur annuellement au cours des cinq dernières années.