La Maison-Blanche a revu à la hausse sa prévision de déficit budgétaire aux États-Unis pour l'an prochain, qui devrait atteindre le niveau record de 482 milliards de dollars, a indiqué le bureau du Budget de l'exécutif américain, dans un rapport publié hier.

La Maison-Blanche a revu à la hausse sa prévision de déficit budgétaire aux États-Unis pour l'an prochain, qui devrait atteindre le niveau record de 482 milliards de dollars, a indiqué le bureau du Budget de l'exécutif américain, dans un rapport publié hier.

C'est une nette révision à la hausse par rapport à l'enveloppe de 407 milliards de dollars que le président George W. Bush avait demandée au Congrès en février pour la prochaine année budgétaire (octobre 2008-septembre 2009).

Pour l'année en cours en revanche, l'exécutif a revu à la baisse de 21 milliards de dollars son estimation de déficit budgétaire, à 389 millions de dollars, selon le rapport du Bureau du budget. Cette bonne surprise tient à la bonne tenue des recettes fiscales, qui ont crû plus rapidement que le Produit intérieur brut (PIB) et devraient être de 32 milliards supérieurs aux prévisions.

Avant même la publication du rapport, la porte-parole de la Maison- Blanche, Dana Perino, avait relevé le rôle joué dans l'accroissement du déficit par le plan de relance de l'économie adopté au début de l'année.

Sans l'impact du plan de soutien à la conjoncture, le déficit budgétaire des États-Unis aurait été de 272 milliards de dollars cette année, contre 162 milliards de dollars pour l'année fiscale 2007.

M. Bush avait trouvé un excédent budgétaire en arrivant à la Maison-Blanche, mais ses programmes de baisses d'impôts, la lutte contre le terrorisme et les suites de la récession de 2001 ont rapidement fait passer les comptes dans le rouge. Le déficit avait crû chaque année jusqu'à un record de 413 milliards de dollars en 2004, avant de refluer progressivement.

Les importants déficits de cette année et de la suivante devraient porter la dette publique à 38% du PIB en 2008 et à 40,2% en 2009.

Mme Perino a cependant assuré que l'administration continuait à croire qu'elle pourrait atteindre l'objectif du président George W. Bush de ramener le budget à l'équilibre d'ici à 2012.

«Covered bonds»

Par ailleurs, le Trésor américain a dévoilé hier une initiative visant à développer les «covered bonds» (lettres de gages hypothécaires) pour tenter d'augmenter et de fluidifier le marché du crédit hypothécaire, mis à mal par la crise de l'immobilier aux États-Unis.

Ces titres de dettes, très populaires en Allemagne sous le nom de Pfandbrief, reposent sur un pool de créances qui sont conservées au bilan de la banque émettrice - contrairement aux opérations de titrisation «classiques» - et qui servent à garantir et à rémunérer les nouveaux titres.