L'accès à l'eau potable est «menacé» et pour renverser la vapeur, il faudra que le secteur privé mette la main à la pâte, a soutenu mardi le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria.

L'accès à l'eau potable est «menacé» et pour renverser la vapeur, il faudra que le secteur privé mette la main à la pâte, a soutenu mardi le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria.

Dans un discours prononcé à la tribune de la Conférence de Montréal, M. Gurria n'y est pas allé par quatre chemins: selon lui, l'eau est actuellement gérée «en dépit du bon sens», de sorte que la situation n'est pas viable à long terme.

D'ici 2030, on s'attend à ce que la population de la planète augmente du tiers - soit deux milliards de personnes de plus qu'aujourd'hui - et que l'économie mondiale double de taille.

Il faudra par conséquent que la production d'eau potable suive cette croissance, sans quoi le nombre de personnes vivant avec un faible accès à cette ressource passera de 1,9 miliard aujourd'hui à 2,9 milliards en 2030, selon l'OCDE.

Pour remédier à la situation, Angel Gurria estime qu'il faudrait injecter 20 G$ par année, la plus grande partie de cette somme provenant du secteur privé. Pour y arriver, les gouvernements devront encourager les entreprises à investir dans l'approvisionnement et l'assainissement de l'eau, a-t-il affirmé.