Un courtier d'une filiale de la Société Générale a été placé en garde à vue mercredi dans l'enquête sur les pertes de 7,5 G $ CAN de la banque française attribuées par cette dernière à l'un de ses employés, Jérôme Kerviel, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Un courtier d'une filiale de la Société Générale a été placé en garde à vue mercredi dans l'enquête sur les pertes de 7,5 G $ CAN de la banque française attribuées par cette dernière à l'un de ses employés, Jérôme Kerviel, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Cette interpellation a été faite sur commission rogatoire des juges d'instruction en charge de ce dossier, a-t-on précisé de même source. Les enquêteurs tentent de vérifier si Jérôme Kerviel n'a pas bénéficié d'une éventuelle complicité.

Dans cette affaire, un courtier d'une autre filiale de la Société Générale, la Fimat, a été entendu à plusieurs reprises comme témoin assisté par les juges Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset. Une partie des ordres d'achat et de vente de Jérôme Kerviel transitait par ce courtier, Moussa B.

La société Fimat a été rebaptisée Newedge depuis sa fusion ces derniers mois avec une filiale de Calyon, la banque d'investissement du Crédit Agricole.

Jérôme Kerviel a été mis en examen le 28 janvier pour «abus de confiance», «faux et usage de faux» et «intrusion dans un système de traitement automatisé de données informatiques» avant d'être placé en détention provisoire le 8 février.

La Société Générale l'accuse d'avoir engagé frauduleusement des positions atteignant jusqu'à 50 milliards d'euros (76,3 G$ CAN) sur des indices boursiers européens et d'avoir fait des faux pour masquer à sa hiérarchie directe que ces positions n'étaient pas couvertes.

Ce qu'il reconnaît en partie, assurant que sa hiérarchie avait fermé les yeux sur les modalités et les volumes engagés.

La chambre de l'instruction doit examiner vendredi une demande de remise en liberté du courtier de la Société Générale. Laissé d'abord en liberté par les juges, il a été placé en détention le 8 février par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.