Avec le programme Renfort, Investissement Québec doublera son aide offerte aux entreprises au cours des deux prochaines années.

Avec le programme Renfort, Investissement Québec doublera son aide offerte aux entreprises au cours des deux prochaines années.

«Habituellement, nos clients sont des PME de 100-150 employés. Mais il y a un phénomène nouveau: de grandes entreprises viennent maintenant nous voir. Récemment, j'ai eu l'appel d'une entreprise de 7000 employés qui avait des problèmes de fonds de roulement», nous a dit Jacques Daoust, président d'Investissement Québec.

L'enveloppe d'un milliard de dollars de Renfort a une durée prévue de deux ans. De ce montant, 750 millions seront en réalité alloués sous forme de garantie de prêts et 250 millions en prêts directement.

Dans le cadre de ses programmes réguliers, Investissement Québec accorde actuellement quelque 500 millions par année de garantie de prêts aux entreprises, incluant 125 millions pour le secteur de la forêt. Avec son milliard sur deux ans, le programme Renfort vient donc doubler l'aide annuelle d'Investissement Québec.

«Quand les grandes entreprises viennent nous voir, c'est quand les banques ne sont plus là. Le programme Renfort vise d'abord des entreprises saines et performantes, mais qui ont des problèmes temporaires», dit-il.

Des tarifs avantageux

L'aide n'est pas gratuite, mais les tarifs sont plus avantageux que dans les banques, dit M. Daoust. Pour une entreprise dont la cote de crédit est de A, Investissement Québec prête au taux privilégié moyen des banques plus 0,5 point de pourcentage. Pour un tel client, les banques exigent présentement bien davantage qu'un demi-point au dessus du taux privilégié.

Dans le cas d'un client qui a une cote de crédit de B, l'organisme exige le taux privilégié plus 4 ou 5 points de pourcentage. De tels clients sont souvent refusés dans les banques.

Le programme Renfort ne sera pas rentable au cours des deux premières années. Jacques Daoust s'attend à récupérer l'argent investi sur 10 ans. «Au fond, on va refiler le profit du programme aux entreprises», dit-il.