Malgré le coup de barre de la Banque du Canada qui a abaissé de trois quarts de point son taux directeur, les principales banques du pays sont demeurées timides dans leurs actions.

Malgré le coup de barre de la Banque du Canada qui a abaissé de trois quarts de point son taux directeur, les principales banques du pays sont demeurées timides dans leurs actions.

Après l'annonce de la banque centrale, elles ont annoncé à tour de rôle la baisse de leur taux préférentiel mais à un niveau inférieur de celui de la Banque du Canada.

C'est la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]] qui a lancé le bal en abaissant de 50 points de base son taux préférentiel qui passe à 3,5%.

Puis, dans les heures suivantes, la Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]], la BMO [[|ticker sym='T.BMO'|]], la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]], la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] et la CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] ont également fait passer leur taux à 3,5%.

C'est dire que la méfiance demeure pour les institutions financières canadiennes alors que les conditions de crédit se resserrent dans la foulée du fort ralentissement de l'économie mondiale.

Autre facteur d'importance : la crise actuelle fait en sorte que les coûts liés aux emprunts des banques est en hausse. Elles sont donc peu disposées à suivre les baisses successives annoncées par la banque centrale.

En matinée mardi, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur de trois quarts de point pour le faire passer à 1,5%. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis 1958. La baisse annoncée a battu toutes les prévisions alors que les analystes prévoyaient plutôt une baisse d'un demi-point.

Ces baisses partielles des banques rend donc plus difficile les actions de la Banque du Canada qui visent à revigorer une économie en panne.

La banque centrale a indiqué aujourd'hui que le pays entrait dans une récession alors que le taux de chômage augmente et que les exportateurs vivent des moments difficiles.

Avec Bloomberg