La Ronde prend le virage bleu et la tendance «affaires» pour marquer sa 41e saison, tout en poursuivant ses investissements dans les infrastructures.

La Ronde prend le virage bleu et la tendance «affaires» pour marquer sa 41e saison, tout en poursuivant ses investissements dans les infrastructures.

Le parc d'attractions québécois se développe maintenant autour du thème de l'eau. Il investira 10 M$ d'ici trois ans afin de répondre à la demande, surtout des jeunes, pour des nouveautés.

Propriétaire du parc depuis 2001, l'entreprise Six Flags [[|ticker sym='SIX'|]], une société inscrite en Bourse qui a son siège social à New York, a investi près de 85 M$ jusqu'ici.

C'est donc dire que Six Flags investira 5 M$ de plus que ce qui était prévu - 90 M$ - quand il a pris la relève de la société «paramunicipale» montréalaise qui s'occupait de La Ronde.

Ces dernières années, le parc avait mis 18 M$ dans le «Goliath» et 10 M$ dans le «Vampire», deux manèges à sensations fortes, tout en faisant de l'oeil aux familles.

Mais on ne met pas les dollars frais que dans des manèges. Comme l'a expliqué Marc Tremblay, qui est en est à deuxième année comme président de La Ronde, il faut se servir du «terrain de jeu au complet» et il misera aussi sur les plans d'eau de l'emplacement, baignant dans la fleuve entre Montréal et Longueuil.

M. Tremblay, qui est issu du milieu récréo-touristique, compte faire de La Ronde un parc thématique d'envergure internationale.

Pour l'avenir, les projets ne manqueront pas car l'emplacement pourrait accueillir, selon Marc Tremblay, «jusqu'à deux millions de visiteurs par année».

Les projets futurs seront annoncés plus tard, mais on sait déjà qu'il faudra déplacer des manèges pour «agrandir».

Dans l'immédiat, un coup de barre a été donné pour exploiter davantage l'eau. La marina, localisée à l'extérieur, à l'est de La Ronde, offre maintenant diverses embarcations en location, dont des moto marines et des chaloupes pour la pêche, sous la supervision de Pierre Plouffe, ex-champion en ski nautique.

À l'intérieur de l'emplacement, le Lac des Dauphins revient aux spectacles nautiques en présentant «XtremO», comprenant plongeons et acrobaties extrêmes. Cette activité est présentée quatre fois par jour.

Toujours au même endroit, la compétition pyromusicale «L'International des feux Loto-Québec», un événement qui attire entre 10 et 15% de gens de l'extérieur de la grande région de Montréal, compte encore dix soirées de feux d'artifice cet été.

À cet endroit, La Ronde a modifié la partie supérieure des estrades, alors qu'une section «VIP» et des loges ont été ajoutées.

Une classe affaires

Dans ses nouvelles orientations, Marc Tremblay insiste sur le fait qu'il faut faire «comme dans l'industrie du transport aérien et de l'hôtellerie et miser sur une classe affaires pour des gens prêts à payer pour obtenir plus de services».

Ainsi, des entreprises ont le choix de divers forfaits, comme par exemple des sorties en soirée avec leurs employés ou leurs invités où l'accent est mis sur des manèges bien ciblés.

«On est à côté du centre-ville. Les sorties de soirée pour des gens travaillant dans des banques ou des firmes de publicité, par exemple, sont importantes. Si le Cirque du Soleil veut sortir des clients en pleine nuit en leur offrant le manège la «Pitoune» et prendre du champagne, c'est possible de le faire», dit le numéro un de La Ronde.

Cela s'ajoute à la passe Flash qui permet aux gens qui ne peuvent ou ne veulent pas attendre d'avoir un accès rapide à certains manèges.

Parmi les autres nouveautés, notons la catapulte située à côté de la Grande Roue, un investissement de 1 M$. En forme d'arche et d'une longueur de 173 pieds, il s'agit d'une espèce de «bungie» à l'horizontale, une autre attraction dite extrême. On a aussi aménagé une piste de «go-karts» près du «Vampire», une activité payante.

Parallèlement, La Ronde imite les autres parcs nord-américains de Six Flags au sujet des heures d'ouverture et des règlements, risquant d'en faire tiquer certains. Les manèges cessent de bouger une heure et demie plus tôt, à 21h00, sauf lors des soirées de feux d'artifice alors que les portes fermeront à 23h30. On explique que les familles quittent tôt en soirée et que la fréquentation est plus faible.

Aussi, un code de conduite sévère est en vigueur. Un visiteur porté sur le langage blasphématoire risque l'expulsion.

Marc Tremblay tient aussi à ce que tous les employés, et non pas un seul groupe affecté au nettoyage, veillent à ce que les lieux demeurent propres en tout temps.

Il s'est aussi fixé comme objectif que le parc, qui accueille plus de 1,2 million de visiteurs par année, demeure dans le «top 10» des attractions «payantes» au Québec.