La Cour d'appel du septième circuit des États-Unis a confirmé à Chicago, mercredi, les condamnations pour fraude et entrave à la justice de l'ex-magnat de la presse Conrad Black, qui devra ainsi demeurer en prison en Floride.

La Cour d'appel du septième circuit des États-Unis a confirmé à Chicago, mercredi, les condamnations pour fraude et entrave à la justice de l'ex-magnat de la presse Conrad Black, qui devra ainsi demeurer en prison en Floride.

Selon le tribunal, les arguments des avocats de la défense n'étaient pas suffisants pour renverser les jugements émis contre Black.

Black purge une peine de six ans et demi dans la prison fédérale de Coleman, en Floride, pour sa conviction, l'an dernier, relativement à trois accusations de fraude et une autre d'entrave à la justice.

Les condamnations étaient liées à des millions de dollars que Black et trois coaccusés ont empochés - de soi-disant «paiements de non-concurrence» - alors qu'ils dirigeaient l'empire médiatique Hollinger International, qui a depuis changé de nom pour Sun-Times Media.

Mercredi, le tribunal d'appel a jugé que Black et les trois autres accusés dans le cadre de cette affaire avaient manqué à leur obligation de fournir des «services honnêtes» aux actionnaires de Hollinger, faisant remarquer qu'«ils étaient de hauts dirigeants de Hollinger et qu'ils avaient des obligations fiduciaires envers la société, cela supposant des devoirs de loyauté et de franchise».

Black a clamé son innocence à plusieurs reprises et il s'est engagé à combattre les condamnations.

Dans un courriel adressé à La Presse Canadienne après que l'appel eut été entendu, plus tôt ce mois-ci, Black avait refusé de prédire la teneur de la décision du tribunal, mais il s'était dit «optimiste», ajoutant que «d'une façon ou d'une autre, justice sera rendue».

Ces espoirs semblent s'être envolés à la suite de la décision rendue par la cour d'appel, qui a affirmé que même si «les défendeurs ont soulevé certaines autres questions dans leurs 161 pages de conclusions écrites», il n'y en avait «aucune qui avait suffisamment de mérite pour nécessiter discussion. Les jugements sont confirmés.»

Au début du mois, les avocats de Black avaient fait appel devant la Cour d'appel du septième circuit des États-Unis, à Chicago, avec les avocats de John Boultbee, Peter Atkinson et Mark Kipnis, les trois autres personnes mises en cause dans cette affaire.

Agé de 63 ans, Black a été à la tête du troisième plus important empire de journaux au monde au chapitre de la diffusion, jusqu'à sa mise à l'écart, en 2003, à la suite d'une enquête interne entreprise à son initiative en réaction à des plaintes formulées par des actionnaires.