Un Super Bowl, c'est une histoire de gros sous. De très gros sous.

Un Super Bowl, c'est une histoire de gros sous. De très gros sous.

L'événement sportif a la plus grande valeur commerciale au monde, devant les Jeux olympiques d'été ou la Coupe du monde de soccer. Rien de moins.

Encore cette année, le duel est sur papier fort excitant. D'un côté, les Patriots de la Nouvelle-Angleterre sont invaincus et peuvent compter sur Tom Brady, leur très médiatisé quart arrière.

De l'autre côté, on retrouve les Giants de New York avec en tête Eli Manning, le frère de l'autre, qui pourrait imiter frangin Peyton en remportant l'honneur suprême, exploit réalisé l'année dernière.

2,7 M$ pour 30 secondes

Mais un duel au sommet comme celui-ci se paye à fort prix. Pour les annonceurs, il en coûtera 2,7 M$ pour 30 maigres secondes. Il s'agit du «spot» publicitaire le plus cher au monde. C'est le diffuseur CBS qui s'en frotte déjà les mains.

L'année dernière, la finale opposant les Bears de Chicago et les Colts d'Indianapolis avait attiré 90 millions de téléspectateurs seulement sur le réseau ABC. Pour l'occasion, on avait diffusé plus de 40 minutes de publicité durant le match. Une véritable manne pour la NFL et les diffuseurs.

Et parfois, même sur le terrain, on réunit les conditions gagnantes pour que tout le monde passe à la caisse. En 1993, les Cowboys de Dallas s'étaient imposés assez facilement contre les Bills de Buffalo, ce qui n'avait pas empêché les deux équipes d'épuiser leurs arrêts de jeu. Au grand plaisir des chaînes de télévision.

Pour les annonceurs, le prix est certes élevé, mais le jeu en vaut la chandelle. Certaines publicités ont un impact qui dépasse largement l'investissement.

Tous se rappellent les grenouilles Budweiser, la publicité d'Apple à la «1984» qui avait insufflé un vent de fraîcheur à l'entreprise ou le baiser des deux mécaniciens de Snickers durant le SuperBowl de 2007.

Plus de fric

Le fric ne se dépense pas seulement dans les bureaux de création des publicitaires. En 2007, le spectateur devait payer 4000 $ pour une place dans les plus mauvais sièges.

Du côté des loges, il fallait débourser la bagatelle de 150 000 $ l'année dernière pour voir Peyton Manning signer son premier triomphe.

Mais le Super Bowl s'avère également un sapré moteur pour l'économie locale. À Glendale où se disputera le match cette année, ce sont 195 M$ qui seront injectés dans la ville selon le cabinet PriceWaterHouse Coopers.

Pour les joueurs, eux aussi, l'entreprise est passablement payante. En 2007, chaque membre de l'équipe perdante a touché 38 000$. Les vainqueurs ont remporté chacun 73 000$ sans compter la bague de 5000 $ offerte par la NFL.

Mais tout ça s'avère un bien petit prix à payer pour la National Football League. En 2003, la ligue avait engendré un chiffre d'affaires de 4,9 G$ notamment en raison des contrats de diffusion qui rapporte 2,2 G$ par année.

Non vraiment, la bague à 5000 $, rien pour fouetter un chat.

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