Confronté à une dette encombrante d'environ 500 M$ et à un marché immobilier qui ne laisse poindre aucune éclaircie en 2008 aux États-Unis, le fabricant de produits de salle de bains et de spas MAAX se débat comme un diable dans l'eau bénite pour garder la tête hors de l'eau.

Confronté à une dette encombrante d'environ 500 M$ et à un marché immobilier qui ne laisse poindre aucune éclaircie en 2008 aux États-Unis, le fabricant de produits de salle de bains et de spas MAAX se débat comme un diable dans l'eau bénite pour garder la tête hors de l'eau.

MAAX vient d'annoncer la conclusion d'une entente avec ses créanciers de premier rang, Brookfield Bridge Lending Fund, et son prêteur sur marge, Banque HSBC Canada, pour reporter au 15 mars le remboursement des intérêts dus le 17 décembre dernier.

De plus, l'entente donne à MAAX l'accès complet à sa facilité de crédit renouvelable existante. Une somme de 10 M$ est aussi disponible pour permettre à l'entreprise de faire face à ses obligations si le besoin s'en faisait sentir.

D'ici là, MAAX va poursuivre les pourparlers amorcés l'an dernier avec ses prêteurs en vue de restructurer la dette de l'entreprise.

«Cette entente protège tous les investisseurs et nous permet de poursuivre nos activités habituelles avec nos clients, fournisseurs et employés», a indiqué le président et chef de la direction de MAAX, Paul Golden, en ajoutant que «les assises financières de la compagnie s'en trouvent renforcées».

Liquidités

En entrevue au Soleil, le vice-président exécutif et chef des services financiers, Denis Aubin, a tenu à préciser que la compagnie n'éprouvait aucun problème de liquidité et qu'elle continuait d'opérer sans difficulté. Il a mentionné que le remboursement principal de la dette ne se ferait pas avant 2009.

Toutefois, M. Aubin a signalé que l'entreprise devait prendre le taureau par les cornes compte tenu des coups durs qui ont secoué MAAX depuis son acquisition, en 2004, par des investisseurs privés qui ont inscrit le coût d'achat de la compagnie dans les livres comptables dans l'optique que la dette serait remboursée à partir des revenus des opérations.

Six mois après la transaction, le prix du baril de pétrole s'est mis à grimper vers des sommets inégalés. Soudainement, il en coûtait plus cher pour acheter les matières premières. Et les coûts de transport, eux, grimpaient en flèche.

Et puis, l'an dernier, il y a eu la dégringolade du marché immobilier aux États-Unis, un marché qui représentait 60 % des revenus totaux de MAAX.

«Nous sommes d'avis que l'on n'a pas encore atteint le fond du baril», a noté M. Aubin en rappelant que pour enrayer l'impact de la baisse des revenus, MAAX avait choisi de s'approvisionner de plus en plus en Asie, de hausser le prix de ses produits et de consolider ses activités en fermant des usines au Québec et aux États-Unis.