L'avis préliminaire de KPMG qui questionne la solvabilité de BCE (T.BCE) dans le cadre du rachat par Teachers «n'est pas une mauvaise nouvelle», soutient un analyste en télécommunications.

L'avis préliminaire de KPMG qui questionne la solvabilité de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] dans le cadre du rachat par Teachers «n'est pas une mauvaise nouvelle», soutient un analyste en télécommunications.

Dans l'avis de KPMG, la firme émet des doute que le géant BCE puisse satisfaire les tests de solvabilité définis par l'entente de rachat par le consortium.

Avec ce nouvel obstacle, des analystes croient que la transaction de 52 G$ est maintenant compromise. C'est le cas d'Iain Grant, consultant chez SeaBoard Group.

«L'entente pourrait ne jamais voir le jour», indique-t-il.

Mais selon lui, il ne s'agit pas nécessairement «d'une mauvaise nouvelle» alors que BCE a pris du retard sur ses concurrents dans le très lucratif secteur du sans-fil.

«Est-ce que c'est mauvais ce qui arrive en ce moment ? Je ne le crois pas», a indiqué M. Grant.

Pour lui, le rachat de BCE par le consortium mené par Teachers ne permettrait pas au géant des télécommunications d'assurer un investissement adéquat dans le sans fil – un secteur hautement stratégique où les entreprises en télécommunications devront mener une bataille dans les prochaines années.

«Si la transaction a lieu, il ne restera plus rien pour investir dans le sans-fil», estime M. Grant.

Selon cet analyste, BCE s'est trop concentré dans les «deux dernières années» sur son rachat par Teachers et n'a pas investit dans ce secteur clé. Si la transaction devait capoter, cela donnerait «une liberté» pour allouer les ressources nécessaires.

Dans la journée, l'agence de notation de crédit DBRS a indiqué que si la transaction devait ne pas avoir lieu, elle allait réévaluer la cote de BCE.

Celle-ci pourrait vraisemblablement augmenter en raison d'une hausse possible des investissements.

Toutefois, si l'entente va de l'avant, la cote actuelle (BB) accordée par DBRS va rester en place.

Lors des résultats de son dernier trimestre, BCE avait toutefois surpassé les attentes des analystes en rapportant un bond de 49% de nouveaux clients à ses services de sans fil.