Imperial Tobacco a annoncé mardi avoir enregistré sur son exercice achevé en septembre une baisse de 52% de son bénéfice net, à 428 millions de livres (809 M$ CAN).

Imperial Tobacco a annoncé mardi avoir enregistré sur son exercice achevé en septembre une baisse de 52% de son bénéfice net, à 428 millions de livres (809 M$ CAN).

Le chiffre d'affaires brut du fabricant britannique de cigarettes a en revanche progressé de 66% à 20,53 milliards de livres (38,8 G$ CAN), en partie grâce à l'acquisition d'Altadis.

Cependant, le bénéfice d'exploitation a été rongé par une flambée des coûts de distribution, frais administratifs et autres dépenses, ressortant en baisse de 50% à 621 millions de livres.

Le cigarettier a néanmoins mis en avant qu'il avait durant l'exercice réussi à boucler l'acquisition, tout en augmentant ses volumes de ventes de cigarettes et ses parts de marchés, aussi bien dans les pays développés qu'émergents.

Le nombre de cigarettes écoulées a grimpé de 46% à 292 milliards (en incluant Altadis, dont l'acquisition a pris effet le 25 janvier), les ventes de cigares ont été multipliées par près de huit (grâce à l'intégration d'Altadis, qui fabrique les célèbres Cohiba) à 2452 millions d'unités, et les ventes de tabac à rouler ont augmenté de 3% à 25 150 tonnes.

Imperial Tobacco a également souligné avoir augmenté de 26% les versements de dividendes, à 588 millions de livres.

Le directeur général Gareth Davis s'est voulu rassurant quant aux perspectives, indiquant que le groupe était «résistant en période de retournement économique» et qu'il restait «concentré sur l'intégration des deux activités, tout en maximisant le potentiel offert par notre portefeuille d'activité bien diversifié et notre implantation géographique très étendue».

Imperial Tobacco a par ailleurs assuré que l'intégration des activités d'Altadis continuait à progresser, et qu'il était toujours en voie de dégager les synergies prévues.

Il a indiqué que les consultations des personnels sur le projet de restructuration avaient été bouclées en France, ce qui allait permettre d'appliquer le plan «début 2009».

Imperial Tobacco avait annoncé en juin la suppression d'environ 2440 emplois, soit un peu plus de 6% de ses effectifs mondiaux, et la fermeture de 6 usines en Europe, suite à l'acquisition en début d'année de son concurrent franco-espagnol Altadis, fabricant des Gauloises et des Gitanes, ainsi que des Fortuna, cigarettes les plus vendues en Espagne.