Le gouvernement fédéral examine des projets d'infrastructure qui pourraient être lancés rapidement pour minimiser l'impact de la récession qui menace l'économie canadienne, a annoncé lundi le ministre des Finances, Jim Flaherty.

Le gouvernement fédéral examine des projets d'infrastructure qui pourraient être lancés rapidement pour minimiser l'impact de la récession qui menace l'économie canadienne, a annoncé lundi le ministre des Finances, Jim Flaherty.

M. Flaherty a déclaré que le Canada «n'est pas pour l'instant en récession» mais pourrait bien s'y retrouver d'ici le printemps prochain. «Les temps sont incertains et la situation économique ne s'améliore pas», a-t-il dit.

Le gouvernement canadien a reconnu pour la première fois ce week-end que le Canada pourrait connaître une récession. M. Flaherty doit faire le point jeudi sur la situation financière et économique au pays.

M. Flaherty a indiqué qu'il avait discuté la semaine dernière avec le Premier ministre Stephen Harper de projets d'infrastructure qui pourraient être rapidement lancés «pour créer des emplois et stimuler l'activité économique».

«Le Canada entre dans cette période de ralentissement économique dans la meilleure position de tous les pays industrialisés du monde parce que nous avons été prudents et responsables au cours des trois dernières années», a-t-il ajouté.

«Nous avons remboursé 37 G$ de dettes. Le crédit du gouvernement du Canada est le meilleur au monde et nous sommes certainement en position comme gouvernement pour adopter plusieurs mesures, nous avons une bonne marge de manoeuvre et (...) nous examinons des mesures, outre des projets d'infrastructure, que nous pourrions adopter pour stimuler l'économie».

Le Canada est actuellement frappé par le recul de ses exportations vers les États-Unis, son principal partenaire commercial, ainsi que par la chute du prix des matières premières, dont il est un exportateur net.

M. Flaherty a par ailleurs réitéré qu'Ottawa ne viendrait en aide aux filiales canadiennes des trois grands groupes automobiles américains que si ceux-ci présentaient un plan de survie crédible.