Masonite International, qui a été racheté par Kohlberg, Kravis, Roberts & Co. (KKR) il y a trois ans, pourrait faire faillite à moins que les prêteurs de l'entreprise se montrent plus conciliants quant à ses emprunts bancaires, ont indiqué des personnes au fait du dossier.

Masonite International, qui a été racheté par Kohlberg, Kravis, Roberts & Co. (KKR) il y a trois ans, pourrait faire faillite à moins que les prêteurs de l'entreprise se montrent plus conciliants quant à ses emprunts bancaires, ont indiqué des personnes au fait du dossier.

Le fabricant de portes et de panneaux de fibres établi à Mississauga, près de Toronto, que KKR avait acquis au prix de 1,9 milliard US, est en négociations avec un groupe ayant à sa tête Scotia Capital pour un sursis d'au moins 30 jours en échange de frais et d'un taux d'intérêt plus élevé, ont précisé les sources, qui ont requis l'anonymat parce que les pourparlers sont de nature confidentielle.

Des firmes de capital de financement telles qu'Apollo Management et Madison Dearborn Partners ont vu des sociétés qu'elles possèdent s'effondrer cette année en raison du ralentissement économique et de la pire crise immobilière et financière aux États-Unis depuis la crise économique de 1929.

Le 3 novembre dernier, Paul Raether, un associé de KKR, indiquait que la firme de rachat de New York avait déprécié jusqu'à zéro la valeur de son placement dans Masonite. En 2005, Standard & Poor's avait estimé que la participation de KKR valait 650 millions US.

«Masonite avait un niveau d'endettement élevé au moment où le marché immobilier s'est vraiment détérioré», a expliqué hier Paul Aran, un analyste de Moody's Investors Service, à New York, au cours d'une entrevue téléphonique.

«La demande de portes a dégringolé et en soi, c'était déjà un gros problème. Ajoutez à cela les clauses restrictives des dettes et vous avez de plus gros problèmes encore», a ajouté M. Aran en faisant allusion aux clauses des prêts. Lundi, Moody's a abaissé la cote des titres de dette de Masonite à Ca, niveau qui se situe au deuxième le plus bas parmi les titres de pacotille.

«Masonite poursuit des négociations avec des prêteurs», avait annoncé lundi l'entreprise dans un communiqué de presse. «Il n'y a aucune assurance, ajoutait le communiqué, que les négociations avec les prêteurs se traduiront par une modification et/ou une prolongation de l'accord de tolérance.»