Canadian Tire ne craint pas trop la récession, car le détaillant s'attend à une augmentation des travaux de bricolage.

Canadian Tire ne craint pas trop la récession, car le détaillant s'attend à une augmentation des travaux de bricolage.

C'est un gros marché pour la chaîne de magasins qui dessert justement les bricoleurs, avec ses produits pour l'auto et la maison.

Le «do it yourself», c'est pour Canadian Tire, souligne à La Presse Affaires la présidente du conseil de l'entreprise, Maureen J. Sabia, après une conférence devant le Cercle canadien de Montréal.

Non seulement le détaillant compte sur des bricoleurs plus actifs, mais aussi qui devront s'alimenter. Canadian Tire a en effet amorcé des tests sur les produits alimentaires dans deux de ses magasins de l'Ontario. Or, la distribution alimentaire et la distribution pharmaceutique sont considérées par les analystes comme des secteurs refuges du commerce de détail en récession.

Cette fois-ci cependant, Stephen A. Jarislowsky, grand patron des gestionnaires de fonds Jarislowsky Fraser, prévoit une récession plus longue et profonde que les deux précédentes, en 1981 et en 1991. «Les gens sont beaucoup plus endettés», dit-il à La Presse Affaires.

«Je sais», réplique Maureen Sabia, dont l'un des voisins à la table d'honneur était Stephen Jarislowsky. Par contre, la présidente du conseil «espère que le système financier va se rétablir au cours de 2009», ce qui aidera à la convalescence de l'économie. De plus, Canadian Tire vient de publier de bons résultats pour son troisième trimestre (hausse des ventes de 7,3%, à 2,6 milliards de dollars, et de 12,7% des profits nets ajustés, à 108,6 millions) et a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de 2008 (près de 5$ de profit par action), note Maureen Sabia.