Les objectifs de supervision du plan de sauvetage du système bancaire américain, voté en octobre par le Congrès américain, ne sont toujours pas remplis, rapporte jeudi le Washington Post.

Les objectifs de supervision du plan de sauvetage du système bancaire américain, voté en octobre par le Congrès américain, ne sont toujours pas remplis, rapporte jeudi le Washington Post.

Les postes indépendants prévus par le Congrès pour superviser l'application du plan et prévenir toute corruption ainsi que d'éventuels gaspillages du gouvernement ne sont toujours pas affectés, ajoute le quotidien.

En outre, le premier rapport réclamé par les parlementaires n'a pas été rendu dans les délais impartis, explique le Post.

«C'est la pagaille», a déploré Eric Thorson, inspecteur du département du Trésor qui supervise temporairement le programme en attendant qu'un inspecteur général «spécial» soit nommé à cette fin.

«Je ne pense pas que quiconque sache aujourd'hui comment nous allons pouvoir superviser tout cela de manière convenable», a-t-il dit au journal.

Il a précisé qu'«une trentaine» de personnes travaillaient à temps partiel sur le programme, ajoutant qu'il pensait que le bureau du nouvel inspecteur général comprendrait au moins une centaine de membres.

En adoptant le plan de 700 G$ US destiné à sauver le système bancaire américain, le Congrès avait prévu les conditions d'une supervision indépendante de l'application du plan, comprenant notamment un inspecteur général spécial nommé par la Maison-Blanche et un comité parlementaire de surveillance mis en place par les législateurs.

Selon le journal, le procureur fédéral de New York Neil Barofsky, célèbre dans l'affaire de malversations de la maison de courtage Refco qui avait fait faillite, est pressenti pour occuper ce poste mais un désaccord entre deux commissions sénatoriales retarderait cette nomination.

Le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, a fait une volte-face mercredi sur le plan de sauvetage des institutions financières en annonçant que le gouvernement renonçait à racheter les actifs invendables des banques, estimant qu'il était plus efficace d'investir directement dans le capital de ces établissements.