En dépit de la crise financière, le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne (T.LB), Réjean Robitaille, assure que son institution n'accorde pas moins de prêts qu'il y a quelques mois.

En dépit de la crise financière, le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne [[|ticker sym='T.LB'|]], Réjean Robitaille, assure que son institution n'accorde pas moins de prêts qu'il y a quelques mois.

La Banque fait toutefois preuve d'une prudence encore plus grande lorsqu'elle examine les dossiers.

Une entreprise en démarrage qui cherche à obtenir du financement a avantage à disposer d'un plan d'affaires «bien étoffé», a ainsi illustré M. Robitaille dans un discours prononcé à la tribune du Cercle finance et placement du Québec, à Montréal.

Dans la foulée de la crise, la banque montréalaise met davantage l'accent sur les «tests de tension» («stress tests») lors de l'analyse des dossiers et a revu à la hausse sa «tarification» pour le financement des entreprises.

Ces changements peuvent avoir des effets négatifs sur les emprunteurs commerciaux, a convenu le dirigeant. Il a toutefois fait remarquer que le taux préférentiel des banques a baissé de manière absolue depuis un an: il était de 6,25% en août 2007 et n'est plus que de 4,25%.

Ce qui a augmenté, c'est l'écart entre les taux imposés aux entreprises et ceux des obligations gouvernementales, qui ont rarement été aussi faibles.

Par ailleurs, Réjean Robitaille est d'avis qu'Ottawa devrait garantir les obligations émises par les banques canadiennes. Sinon, a-t-il souligné, celles-ci deviendront moins compétitives face à plusieurs de leurs vis-à-vis étrangères, qui ont récemment reçu ce traitement de la part de leurs gouvernements.

On s'attend à ce que le gouvernement fédéral annonce une mesure en ce sens la semaine prochaine.