Le président du Venezuela Hugo Chavez a annoncé jeudi la prochaine nationalisation de Banco de Venezuela, l'une des plus importantes banques vénézuéliennes contrôlée par le groupe espagnol Santander, qu'il a appelé à entamer des négociations sur le prix.

Le président du Venezuela Hugo Chavez a annoncé jeudi la prochaine nationalisation de Banco de Venezuela, l'une des plus importantes banques vénézuéliennes contrôlée par le groupe espagnol Santander, qu'il a appelé à entamer des négociations sur le prix.

«Nous allons nationaliser Banco de Venezuela. J'ai appelé (le groupe Santander) pour qu'ils viennent et que nous commencions à négocier», a déclaré M. Chavez dans un discours retransmis par une chaîne de radio et de télévision.

«Ils voulaient vendre la banque à un banquier vénézuélien et moi, le chef de l'État, j'ai dit non. A présent qu'ils la vendent au gouvernement, à l'État. Nous allons récupérer Banco de Venezuela, une banque de cette envergure nous faisait grandement défaut», a souligné M. Chavez.

Selon le président du Venezuela, après qu'il eut offert au groupe Santander l'acquisition de Banco de Venezuela, l'offre de vente a été retirée.

«Les propriétaires espagnols étaient en train de vendre Banco de Venezuela, j'ai le document de pré-accord entre le groupe Santander et un banquier vénézuélien», a ajouté M. Chavez sans dévoiler le nom de l'acquéreur.

Le chef de l'Etat s'est dit certain que désormais une «campagne» (de presse) allait avoir lieu en Espagne.

«Les gros titres ne vont pas manquer dans la presse d'Espagne (pour dire) que Chavez s'en prend à l'Espagne (...) porte atteinte aux relations qui recommençaient à se» normaliser, a souligné le président. Il faisait référence à sa rencontre la semaine dernière avec le roi Juan Carlos et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodri­guez Zapatero.

Leur entretien avait scellé la normalisation des relations entre les deux pays après un sommet ibéro-américain houleux en novembre 2007, où le roi d'Espagne avait sommé M. Chavez de se taire.

Depuis 2007, le président Chavez a nationalisé des entreprises de télécommunications et d'électricité, de sidérurgie, des cimenteries telles que Cemex (Mexique), Lafarge (France) et Holcim (Suisse) ainsi que des entreprises pétrolières mixtes opérant dans le riche bassin pétrolifère de l'Orénoque.

Toutes les nationalisations ont été jusque-là réalisées dans le cadre d'accords économiques conclus entre les parties.