Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Abdallah el-Badri, a affirmé dimanche que les prix du pétrole risquaient encore de monter et que l'OPEP était prête à augmenter sa production si les pressions sur les prix étaient dues à une pénurie de l'offre, ce dont il a douté.

Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Abdallah el-Badri, a affirmé dimanche que les prix du pétrole risquaient encore de monter et que l'OPEP était prête à augmenter sa production si les pressions sur les prix étaient dues à une pénurie de l'offre, ce dont il a douté.

«Les prix du pétrole, il est bien connu que cela n'a rien à voir avec l'offre et la demande», a-t-il déclaré en marge d'une conférence sur l'énergie à Rome.

«À quel niveau cela va monter, cela dépend de plusieurs choses: la situation politique, s'il y a une catastrophe naturelle, s'il y a des spéculations sur le marché, s'il y a des grèves dans certains pays producteurs. Il y a donc beaucoup d'autres facteurs que la production de l'OPEP», a ajouté Abdallah al-Badri.

L'OPEP continue à rejeter toute responsabilité dans la flambée des cours du pétrole et n'entend pas pomper plus de brut pour apaiser un marché qu'elle considère comme suffisamment approvisionné, d'autant plus que les pays consommateurs se font moins pressants.

L'OPEP «n'a pas besoin d'augmenter sa production dans l'immédiat», a affirmé pour sa part le ministre algérien de l'Énergie et président du cartel, Chakib Khelil, en visite officielle au Koweït et cité par l'agence locale KUNA.

«Il n'y a pas de déficit d'approvisionnement sur le marché», a renchéri le même jour le ministre qatari de l'Énergie, Abdallah al-Attiyah, en marge du Forum international de l'Énergie à Rome.

Ce forum rassemble pendant trois jours des grandes compagnies du secteur ainsi que des ministres de pays consommateurs ou producteurs de pétrole, dont huit des 13 membres de l'OPEP.

M. Khelil a par ailleurs attribué la responsabilité de l'envolée des prix au déclin du dollar et à la crise économique américaine, qui incite les investisseurs à spéculer sur les matières premières au lieu d'investir en Bourse.