La direction de la banque américaine Citigroup (C) a dévoilé vendredi matin avoir enregistré au premier trimestre une perte nette de 5,1 milliards de dollars, due à des dépréciations d'actifs massives d'un total de 12,1 milliards de dollars.

La direction de la banque américaine Citigroup [[|ticker sym='C'|]] a dévoilé vendredi matin avoir enregistré au premier trimestre une perte nette de 5,1 milliards de dollars, due à des dépréciations d'actifs massives d'un total de 12,1 milliards de dollars.

La perte par action est ressortie à 1,02$, plus lourde que la perte de 95 cents par action attendue par les marchés.

Citigroup devient ainsi la banque américaine la plus touchée par la crise des crédits hypotécaires «subprime», avec des dépréciations totales depuis cet automne de plus de 30 milliards de dollars, devant sa consoeur Merrill Lynch. Celle-ci avait annoncé jeudi une perte de 2 milliards et des dépréciations de 6 à 9 milliards de dollars.

Citigroup a expliqué que ce résultat intégrait des dépréciations de 6 milliards sur les crédits liés aux emprunts hypothécaires, de 3,1 milliards sur les créances à effet de levier, de 1,5 milliards sur les crédits aux fonds d'investissement et de 1,5 milliards sur certains types de titres.

Il inclut en outre une hausse de 3 milliards des coûts du crédit, comprenant à la fois une lourde perte de 1,7 milliard sur les crédits et une provision pour créances douteuses de 1,3 milliard.

«Nos résultats financiers reflètent la continuation d'un environnement sans précédént pour les marchés et le crédit» a commenté le nouveau patron, Vikram Pandit.

«Malgré ces facteurs négatifs, nous continuons de voir une dynamique solide dans notre entreprise, avec des volumes d'affaires robustes dans de nombreux produits et régions», a-t-il dit.

Il a rappelé que la banque avait levé de nouveaux fonds d'un total de 30 milliards de dollars depuis décembre.

La veille, M. Pandit avait indiqué vouloir réduire les coûts de la banque de 10% à 20%, notamment par des suppressions d'emplois et dans les services informatiques, et continuer à céder ses activités non stratégiques.