Francine Grimaldi est une autre victime des projets du financier Luc Verville, a appris La Presse Affaires. La chroniqueuse culturelle a perdu plus de 200 000$ dans cette affaire, soit l'essentiel de son patrimoine.

Francine Grimaldi est une autre victime des projets du financier Luc Verville, a appris La Presse Affaires. La chroniqueuse culturelle a perdu plus de 200 000$ dans cette affaire, soit l'essentiel de son patrimoine.

L'information nous vient directement de Francine Grimaldi, qui nous a appelé pour témoigner de ses mésaventures. Elle a investi dans les projets de Luc Verville au printemps 2001 par l'entremise d'Olivier Latulippe, fils du comédien Gilles Latulippe.

«Olivier est venu me trouver. J'étais parmi les privilégiés qui pouvaient devenir millionnaires en un an. Comme Gilles Latulippe a investi, j'ai embarqué avec confiance», explique-t-elle.

Francine Grimaldi a travaillé pendant quatre ans avec Gilles Latulippe au Théâtre des Variétés. Elle a connu son fils tout petit. «C'était pas dans la famille, mais pas loin», dit Mme Grimaldi, aujourd'hui chroniqueuse culturelle à Radio-Canada les samedi et dimanche avec Joël Le Bigot.

Au printemps 2001, Mme Grimaldi a donc mis 235 000$ dans les projets de Luc Verville. Pratiquement tous ses REER y ont passé. De cette somme, l'essentiel, soit 207 000$, a été investi dans une PME biotechnologique en démarrage, nommé Biophage Pharma.

Le reste (28 000$) a été placé dans une firme de la Barbade, Crystal Ontrack, représentée par Luc Verville. Avant d'être investi dans Crystal Ontrack, l'argent a d'abord transité par l'entreprise montréalaise d'Olivier Latulippe, baptisée Pléiade. Des papiers ont été signés en présence de Luc Verville.

Dans le cas de Crystal Ontrack, le rendement promis atteignait 26% par année, mais les promesses n'ont pas été tenues: jamais n'a-t-elle touché d'intérêts ni revu son capital.

Pour ce qui est de Biophage, le cours de l'action a fondu, passant d'un sommet de 2,19$ en octobre 2001 à 7 cents aujourd'hui. Ses actions dans Biophage ne valent donc plus que 11 900$ aujourd'hui. Ses pertes totales excèdent donc 223 000$.

Gilles Latulippe, rappelons-le, a perdu 455 000$ dans cette affaire, dont la moitié venait de ses REER.

Aujourd'hui, Francine Grimaldi comprend qu'elle n'aurait pas dû mettre tous ses oeufs dans le même panier et faire confiance à Olivier Latulippe, qui lui déconseillait de vendre ses actions de Biophage.

«C'est un gars brillant, un bon vendeur. J'ai mordu. Tous mes amis me déconseillaient ces investissements. (...) J'ose espérer que le fils de Gilles a agi en toute bonne foi», a dit Mme Grimaldi, qui n'a jamais porté plainte à l'Autorité des marchés financiers (AMF).