Acheter une maison en Floride, ce n'est pas comme acheter au Québec. Les formalités et les coûts sont différents. Autant en avoir le coeur net avant la transaction.

Acheter une maison en Floride, ce n'est pas comme acheter au Québec. Les formalités et les coûts sont différents. Autant en avoir le coeur net avant la transaction.

«La plus grande surprise, ce sont les frais de clôture. Ça coûte pas mal plus cher qu'au Canada», dit Rosaline Cyr, présidente de NatBank. Pour une hypothèque de 160 000 $ US, ces frais atteignent facilement 2500 $ US.

Afin d'éviter les déceptions, NatBank prend d'ailleurs la peine d'informer ses clients de ces frais dès qu'ils entrent dans la succursale pour obtenir une autorisation hypothécaire avant d'entreprendre leur magasinage.

Il y a trois catégories de frais d'achat.

De un, tous les frais liés à la banque: étude de dossier, évaluation de la propriété, évaluation du dossier de crédit de l'acheteur, obtention d'un certificat déterminant si la maison est située en terrain inondable, etc.

De deux, les frais juridiques, principalement la recherche de titres (un peu ce que fait le notaire au Canada) et l'assurance titres, qui garantit le travail en cas de poursuite.

De trois, la taxe sur l'hypothèque. La plupart des prêts en Floride sont assujettis à une taxe. Pour une hypothèque, il faut débourser 55 cents par tranche de 100$US pour acheter un «timbre».

Pour un prêt personnel, le timbre coûte 35 cents par tranche de 100 $ US, indique Philippe Miot, de NatBank. Ainsi, la taxe s'élève à 880$US pour une hypothèque de 160 000 $ US. Prix de consolation: il n'y a pas de droits de mutation en Floride.

Pour éviter ces frais, certains Canadiens préfèrent hypothéquer leur résidence principale au Canada et financer leur achat aux États-Unis.

Depuis quelques années, les taux d'intérêt étaient plus avantageux au Canada: environ 1,25% de moins sur une hypothèque de cinq ans, évalue Alain Forget, directeur des services transfrontaliers de RBC Centura. Mais cet écart s'est résorbé.

Toutefois, ce choix a une implication majeure: l'acheteur qui opte pour une hypothèque en sol canadien doit convertir tout son argent en dollars américains au moment de l'achat, tandis que celui qui contracte une hypothèque aux États-Unis peut convertir ses dollars canadiens graduellement, au fil des paiements.

Autrement dit, son taux de change n'est pas figé dans le temps.

D'autres «petites» surprises s'ajoutent pour les acheteurs de construction neuve. Les promoteurs ont le droit de demander de 1,5% à 1,75% de plus que le prix fixé au départ. Une autre dépense qui s'ajoute à la fermeture de la transaction.

Autre détail: «Les chèques postdatés, ça n'existe pas en Floride!», dit Mme Cyr. Si vous faites l'erreur de signer des chèques postdatés pour régler vos charges de copropriété de l'année à venir, l'association des copropriétaires les encaissera d'un seul coup, prévient-elle.

Une dépense dont on peut se passer...