Dans le cadre d'une restructuration de ses activités canadiennes, le numéro un mondial de l'acier, ArcelorMittal, a annoncé mardi la fermeture de deux laminoirs à Contrecoeur, en Montérégie, ce qui entraînera la perte de 500 emplois.

Dans le cadre d'une restructuration de ses activités canadiennes, le numéro un mondial de l'acier, ArcelorMittal, a annoncé mardi la fermeture de deux laminoirs à Contrecoeur, en Montérégie, ce qui entraînera la perte de 500 emplois.

Le laminoir à chaud fermera ses portes le 31 janvier tandis que le laminoir à froid cessera ses activités le 29 février.

La production sera transférée aux installations d'ArcelorMittal à Hamilton, en Ontario, a précisé un porte-parole de l'entreprise, Jacques Thivierge, au cours d'un entretien téléphonique.

Des 500 travailleurs qui perdront leur emploi, 450 sont admissibles à la retraite, dont 250 qui ont déjà confirmé leur départ, a indiqué M. Thivierge. La fermeture vise 450 syndiqués et une cinquantaine de cadres.

ArcelorMittal entend remplacer les installations de Contrecoeur par un nouveau laminoir à poutrelles de 800 tonnes métriques qui sera construit sur le même terrain au coût de 380 M$ et qui emploiera 200 travailleurs à compter de 2010.

L'entreprise prévient néanmoins qu'elle devra obtenir toutes les «ententes appropriées», sans préciser lesquelles, avant d'aller de l'avant.

«Le soutien du gouvernement du Québec a été un facteur déterminant dans la décision de l'entreprise», a relevé ArcelorMittal dans un communiqué.

Au terme de la réorganisation, la production des produits plats sera concentrée à Hamilton tandis que celle des produits longs se fera à Contrecoeur.

L'annonce de mardi ne touche pas les deux aciéries d'ArcelorMittal à Contrecoeur, qui demeurent ouvertes.

«ArcelorMittal souhaite développer une industrie sidérurgique canadienne durable», a assuré Jos Jacqué, chef de la direction, Produits longs, Amérique du Nord.

«Comme l'ancienne société Dofasco fait maintenant partie du groupe ArcelorMittal, à Hamilton, le laminoir à produits plats de Contrecoeur se trouverait à concurrencer une société soeur oeuvrant dans le même secteur, alors que Dofasco a une capacité sous-utilisée, a ajouté M. Jacqué. Une telle situation ne saurait se justifier du point de vue commercial.»

Pour expliquer la fermeture des installations de Contrecoeur, jugées «moins concurrentielles», ArcelorMittal invoque la force du dollar canadien, le coût des métaux de même que les hausses importantes du prix du minerai de fer et du gaz naturel.

«Pour l'heure, le plus grand défi qui nous attend tous à Contrecoeur ü direction, syndicat et employés ü est d'unir nos efforts afin de réduire les coûts et d'améliorer notre productivité grâce à l'excellence opérationnelle, à la simplification des pratiques, à l'amélioration continue et à la flexibilité au travail, a affirmé Jos Jacqué. Avec la collaboration de tous et ce nouvel investissement, nous avons le potentiel nécessaire pour transformer les installations de Contrecoeur et faire en sorte qu'elles se classent parmi les plus performantes en Amérique du Nord.»