Quand il est question de crédits de carbone, les offres se bousculent au portillon. Puis, les choses s'embrouillent. Est-ce que tout ce qui s'appel «crédits de carbone» rime avec placement?

Quand il est question de crédits de carbone, les offres se bousculent au portillon. Puis, les choses s'embrouillent. Est-ce que tout ce qui s'appel «crédits de carbone» rime avec placement?

La réponse est non. C'est généralement le cas des crédits de carbone dit compensatoires. On associe souvent à tort ce type de crédits avec un produit financier. Or, un crédit compensatoire est un crédit de carbone que l'on achète soi-même (ou par l'intermédiaire de son employeur) pour soi-même.

La plupart du temps, on procède à l'achat via un site internet. Ce crédit devient un outil servant à dédouaner votre conscience environnementale. Il compense l'émission de CO2 découlant de vos activités de tous les jours.

Ce type d'opération est très prisé au Royaume-Unis ces jours-ci. La société Climate Care oeuvre dans le domaine en Europe. L'entreprise canalise sa part de la demande.

«Cette année nos clients ont acquis un tonnage de 1, 500,000 d'équivalent de CO2», explique Micheal Buick, le directeur des communications de Climate Care.

Lorsqu'on achète un crédit de carbone compensatoire, «ce n'est pas un investissement» financier, prévient-il, en insistant qu'il s'agit par contre d'un investissement tout court.

Les sommes recueillies participent au financement de projet de réduction de gaz à effet de serre dans le monde. Ces projets sont alors réalisés selon une technique éprouvée et reconnue qui garantirait les réductions d'émissions.

Outre, le fait d'avoir calmé sa conscience en ajoutant un bienfait à l'équation environnemental, il ne restera rien à l'acheteur d'un tel crédit de carbone, même pas une déduction fiscale. Il s'agit uniquement d'un geste d'altruisme envers la planète et ceux qui y habitent.