L'année 2008 pouvait difficilement prendre fin sur une note plus sombre pour l'économie américaine. La confiance des consommateurs a atteint un record de morosité en décembre.

L'année 2008 pouvait difficilement prendre fin sur une note plus sombre pour l'économie américaine. La confiance des consommateurs a atteint un record de morosité en décembre.

L'indice de confiance du Conference Board s'est enfoncé jusqu'à 38 points, un recul de 6,7 points par rapport à novembre. Ce score bat le précédent record de 38,8 points, enregistré en octobre. L'indice est publié depuis 1967.

"Les attentes moyennes des analystes laissaient espérer une très petite augmentation de l'indice (45,5 selon Bloomberg) grâce aux bas prix de l'essence, explique l'économiste Jennifer Lee, de BMO Marchés des capitaux. Mais, clairement, cela n'a pas fait le poids par rapport aux pertes d'emploi massives, et pour ceux qui ont un emploi, à l'énorme incertitude quant à leur travail."

Le sous-indice de la situation actuelle, qui reflète la perception qu'ont les consommateurs de leur environnement économique présent, s'est effondré. Il s'établit maintenant à 29,4 points, alors qu'il était encore de 42,3 en novembre. Le résultat se rapproche des niveaux enregistrés dans les mois qui ont suivi la récession de 1990-1991, rappelle le Conference Board.

Le sous-indice du travail s'est aussi largement empiré, passant de -28,4 à -35,8. "La détérioration en cours dans le marché du travail rend les gens bien plus méfiants, note d'ailleurs l'économiste Nigel Gault, cité par l'agence Bloomberg. Si les gens sont inquiets à propos de leur emploi, ils ne dépenseront pas."

Au final, le rapport "dépeint un consommateur extrêmement faible", souligne Ian Pollick, stratège économique chez TD Valeurs mobilières.

"Le consommateur est frappé de tous côtés (destruction de richesse dans le marché des actions et le marché immobilier, situation de l'emploi chancelante), et nous continuons d'anticiper des niveaux de confiance encore très bas dans l'avenir."

En entrevue à La Presse Affaires, le directeur et économiste en chef adjoint du Mouvement Desjardins, Yves Saint-Maurice, a dit ne pas être surpris de voir la confiance "dans le plancher".

"On ne devrait pas avoir d'amélioration avant le printemps", a-t-il ajouté.

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's prévoit d'ailleurs que, dans ce contexte, les consommateurs américains resteront à l'écart des magasins dans la prochaine année, a-t-elle fait savoir hier.

Tout ça n'annonce rien de bon pour le Canada. "Plus les États-Unis sont en mauvaise posture, plus le secteur extérieur canadien est touché, dit M. Saint-Maurice. Il peut aussi y avoir un effet de contagion sur le plan de la confiance."

On apprenait d'ailleurs, quelques jours avant Noël, que le niveau de confiance des Canadiens est à son plus bas depuis 26 ans.

L'immobilier fléchit encore

L'effritement de la confiance des Américains n'est certainement pas étranger au fait que le prix des maisons continue sa vertigineuse chute.

En octobre, le prix enregistré dans 20 grandes villes du pays était 18 % plus faible qu'à la même période de 2007, selon l'indice Case-Shiller dévoilé hier. En septembre, le recul annuel était de 17,4%. En fait, l'indice a reculé chaque mois depuis janvier.

"Le marché baissier continue, note David Blitzer, président du comité publiant l'indice chez Standard and Poor's. Les prix sont de retour à leur niveau de mars 2004."

Sur une base mensuelle, le recul (désaisonnalisé) est de 2 %, selon les calculs de TD Valeurs mobilières. C'est la plus forte baisse depuis mars.

Ces statistiques dressent le portrait d'un "marché immobilier américain brisé", soutient Ian Pollick, de TD. "Les prix des maisons continuent de tomber à une vitesse accélérée en raison de l'affaiblissement de la demande et un surplus d'inventaire."

Mais selon M. Pollick, chaque recul amène le marché un peu plus près de l'équilibre entre l'offre actuelle et la demande.

Le sud et l'ouest des États-Unis sont les régions les plus affectées par les chutes de prix. Les plus brutales, sur une année, sont recensées à Phoenix (-32,7%), à Las Vegas (-31,7%) et à San Diego (-31 %).

Dans ce dernier cas, la situation n'est pas en voie de s'améliorer. Selon le magazine Fortune, San Diego est le huitième pire marché immobilier pour 2009. On y anticipe d'autres baisses de prix de plus de 21 % dans les 12 prochains mois.

Toujours en Californie, la ville de Los Angeles ne fait guère mieux. Il s'agira, toujours selon Fortune, du pire marché immobilier en 2009. Après un recul de prix de 27,9 % d'octobre 2007 à octobre 2008, voilà qu'on annonce un autre recul de près de 25 % pour la prochaine année.Au final, le rapport "dépeint un consommateur extrêmement faible", souligne Ian Pollick, stratège économique chez TD Valeurs mobilières.

"Le consommateur est frappé de tous côtés (destruction de richesse dans le marché des actions et le marché immobilier, situation de l'emploi chancelante), et nous continuons d'anticiper des niveaux de confiance encore très bas dans l'avenir."

En entrevue à La Presse Affaires, le directeur et économiste en chef adjoint du Mouvement Desjardins, Yves Saint-Maurice, a dit ne pas être surpris de voir la confiance "dans le plancher".

"On ne devrait pas avoir d'amélioration avant le printemps", a-t-il ajouté.

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's prévoit d'ailleurs que, dans ce contexte, les consommateurs américains resteront à l'écart des magasins dans la prochaine année, a-t-elle fait savoir hier.

Tout ça n'annonce rien de bon pour le Canada. "Plus les États-Unis sont en mauvaise posture, plus le secteur extérieur canadien est touché, dit M. Saint-Maurice. Il peut aussi y avoir un effet de contagion sur le plan de la confiance."

On apprenait d'ailleurs, quelques jours avant Noël, que le niveau de confiance des Canadiens est à son plus bas depuis 26 ans.

L'immobilier fléchit encore

L'effritement de la confiance des Américains n'est certainement pas étranger au fait que le prix des maisons continue sa vertigineuse chute.

En octobre, le prix enregistré dans 20 grandes villes du pays était 18 % plus faible qu'à la même période de 2007, selon l'indice Case-Shiller dévoilé hier. En septembre, le recul annuel était de 17,4%. En fait, l'indice a reculé chaque mois depuis janvier.

"Le marché baissier continue, note David Blitzer, président du comité publiant l'indice chez Standard and Poor's. Les prix sont de retour à leur niveau de mars 2004."

Sur une base mensuelle, le recul (désaisonnalisé) est de 2 %, selon les calculs de TD Valeurs mobilières. C'est la plus forte baisse depuis mars.

Ces statistiques dressent le portrait d'un "marché immobilier américain brisé", soutient Ian Pollick, de TD. "Les prix des maisons continuent de tomber à une vitesse accélérée en raison de l'affaiblissement de la demande et un surplus d'inventaire."

Mais selon M. Pollick, chaque recul amène le marché un peu plus près de l'équilibre entre l'offre actuelle et la demande.

Le sud et l'ouest des États-Unis sont les régions les plus affectées par les chutes de prix. Les plus brutales, sur une année, sont recensées à Phoenix (-32,7%), à Las Vegas (-31,7%) et à San Diego (-31 %).

Dans ce dernier cas, la situation n'est pas en voie de s'améliorer. Selon le magazine Fortune, San Diego est le huitième pire marché immobilier pour 2009. On y anticipe d'autres baisses de prix de plus de 21 % dans les 12 prochains mois.

Toujours en Californie, la ville de Los Angeles ne fait guère mieux. Il s'agira, toujours selon Fortune, du pire marché immobilier en 2009. Après un recul de prix de 27,9 % d'octobre 2007 à octobre 2008, voilà qu'on annonce un autre recul de près de 25 % pour la prochaine année.Au final, le rapport "dépeint un consommateur extrêmement faible", souligne Ian Pollick, stratège économique chez TD Valeurs mobilières.

"Le consommateur est frappé de tous côtés (destruction de richesse dans le marché des actions et le marché immobilier, situation de l'emploi chancelante), et nous continuons d'anticiper des niveaux de confiance encore très bas dans l'avenir."

En entrevue à La Presse Affaires, le directeur et économiste en chef adjoint du Mouvement Desjardins, Yves Saint-Maurice, a dit ne pas être surpris de voir la confiance "dans le plancher".

"On ne devrait pas avoir d'amélioration avant le printemps", a-t-il ajouté.

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's prévoit d'ailleurs que, dans ce contexte, les consommateurs américains resteront à l'écart des magasins dans la prochaine année, a-t-elle fait savoir hier.

Tout ça n'annonce rien de bon pour le Canada. "Plus les États-Unis sont en mauvaise posture, plus le secteur extérieur canadien est touché, dit M. Saint-Maurice. Il peut aussi y avoir un effet de contagion sur le plan de la confiance."

On apprenait d'ailleurs, quelques jours avant Noël, que le niveau de confiance des Canadiens est à son plus bas depuis 26 ans.

L'immobilier fléchit encore

L'effritement de la confiance des Américains n'est certainement pas étranger au fait que le prix des maisons continue sa vertigineuse chute.

En octobre, le prix enregistré dans 20 grandes villes du pays était 18 % plus faible qu'à la même période de 2007, selon l'indice Case-Shiller dévoilé hier. En septembre, le recul annuel était de 17,4%. En fait, l'indice a reculé chaque mois depuis janvier.

"Le marché baissier continue, note David Blitzer, président du comité publiant l'indice chez Standard and Poor's. Les prix sont de retour à leur niveau de mars 2004."

Sur une base mensuelle, le recul (désaisonnalisé) est de 2 %, selon les calculs de TD Valeurs mobilières. C'est la plus forte baisse depuis mars.

Ces statistiques dressent le portrait d'un "marché immobilier américain brisé", soutient Ian Pollick, de TD. "Les prix des maisons continuent de tomber à une vitesse accélérée en raison de l'affaiblissement de la demande et un surplus d'inventaire."

Mais selon M. Pollick, chaque recul amène le marché un peu plus près de l'équilibre entre l'offre actuelle et la demande.

Le sud et l'ouest des États-Unis sont les régions les plus affectées par les chutes de prix. Les plus brutales, sur une année, sont recensées à Phoenix (-32,7%), à Las Vegas (-31,7%) et à San Diego (-31 %).

Dans ce dernier cas, la situation n'est pas en voie de s'améliorer. Selon le magazine Fortune, San Diego est le huitième pire marché immobilier pour 2009. On y anticipe d'autres baisses de prix de plus de 21 % dans les 12 prochains mois.

Toujours en Californie, la ville de Los Angeles ne fait guère mieux. Il s'agira, toujours selon Fortune, du pire marché immobilier en 2009. Après un recul de prix de 27,9 % d'octobre 2007 à octobre 2008, voilà qu'on annonce un autre recul de près de 25 % pour la prochaine année.