L'économie des États-Unis, qui sera en récession l'an prochain, connaîtra le ralentissement le plus marqué de la zone de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques.

L'économie des États-Unis, qui sera en récession l'an prochain, connaîtra le ralentissement le plus marqué de la zone de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques.

«C'est aux États-Unis que l'activité devrait se contracter le plus fortement vers la fin de cette année», constate l'OCDE dans son rapport semestriel de perspectives économiques.

Celui-ci prévoit une reprise au troisième trimestre 2009, mais lente, la croissance ne devant retrouver son rythme de croisière que vers la mi-2010.

Le PIB devrait augmenter de 1,4% en 2008 puis décroître de 0,9% en 2009 avant de progresser de 1,6% en 2010, même si «la reprise sera probablement languissante». Le taux de chômage devrait lui augmenter à 7,3% en 2009 et 7,5% en 2010.

La consommation va marquer le pas en raison du chômage, de la chute des marchés boursiers et de celle de l'immobilier qui affectent le patrimoine des ménages, également confrontés à un accès plus difficile au crédit. La baisse des dépenses sera particulièrement marquée dans le secteur automobile.

Les prix des logements continuent à baisser de même que l'activité du secteur de la construction mais «certains signes montrent que la contraction de l'immobilier résidentiel est peut-être en train de s'atténuer», affirme l'OCDE.

«L'investissement des entreprises va sans doute également continuer de faiblir, compte tenu du faible niveau de la confiance et du durcissement brutal des conditions financières», indique l'Organisation.

Le «soutien persistant émanant des exportations (...) semble s'estomper» à cause de l'affaiblissement de la conjoncture dans le monde et de l'appréciation du dollar, ajoute-t-elle.

En revanche, «la détente des prix du pétrole et des produits de base, devrait ramener l'inflation» autour de 1,5% en 2010, souligne le rapport.

«Un nouveau train de mesures de relance budgétaire pourrait devenir souhaitable à court terme, si les conditions financières ne s'améliorent pas rapidement», fait valoir l'OCDE.

«Une fois la crise passée, les autorités devraient s'attacher à restaurer la viabilité des finances publiques en réduisant le déficit budgétaire, et en s'attaquant au problème de l'augmentation des dépenses correspondant à des droits à prestations», comme les retraites, poursuit-elle.

Elle appelle aussi à «une refonte complète de la régulation et de la surveillance financières», pour redonner confiance aux investisseurs et contribuer à la relance de l'économie.