La Cour supérieure du Québec a accordé le droit à l'imprimeur en difficulté Quebecor World (T.IQW) de verser des primes à 10 de ses cadres américains afin d'éviter qu'ils aillent travailler pour la concurrence.
La Cour supérieure du Québec a accordé le droit à l'imprimeur en difficulté Quebecor World [[|ticker sym='T.IQW'|]] de verser des primes à 10 de ses cadres américains afin d'éviter qu'ils aillent travailler pour la concurrence.
Dans une requête présentée à la fin du mois dernier, la société montréalaise a fait valoir que dans le contexte actuel de sa restructuration, il existe un «risque élevé» que d'autres imprimeurs tentent de débaucher ses «employés-clés», ce qui nuirait à ses intérêts d'affaires.
Quebecor World a donc l'intention de verser des «paiements de non-concurrence» à ses cadres américains les plus indispensables.
Le montant de ces primes et les postes des personnes visées n'a pas été dévoilé par le tribunal, qui a autorisé la demande le 7 avril.
Les cadres qui toucheront ces montants devront s'engager à ne pas aller travailler pour la concurrence pendant une période de 18 mois, sans quoi ils s'exposeront à des poursuites en dommages-intérêts, en plus de devoir rembourser les paiements reçus.
Les détenteurs d'obligations et les prêteurs bancaires ne se sont pas opposés à la requête. L'entente doit être approuvée par la Cour des faillites des États-Unis au cours des prochains jours.
Le mois dernier, ce tribunal avait entériné le versement de 4,6 M$ en primes de rendement que des gestionnaires américains avaient méritées avant que Quebecor ne se place à l'abri de ses créanciers, en janvier.
Par ailleurs, dans son plus récent rapport, le contrôleur de Quebecor World, le cabinet comptable Ernst & Young, se dit confiant que l'imprimeur conclura de nouvelles prolongations de contrats au cours des prochains mois.
On apprend aussi que l'entreprise nommera sous peu un «chef de la restructuration».
Le titre de Quebecor World a clôturé lundi à 21 cents, en baisse de 1 cent, à la Bourse de Toronto.