En 2007, la Caisse de dépôt a largué des millions d'actions du Groupe Jean Coutu (T.PJC.A), de Saputo (T.SAP) et de la Financière Power (T.PWF), peut-on déduire du rapport annuel de l'institution.

En 2007, la Caisse de dépôt a largué des millions d'actions du Groupe Jean Coutu [[|ticker sym='T.PJC.A'|]], de Saputo [[|ticker sym='T.SAP'|]] et de la Financière Power [[|ticker sym='T.PWF'|]], peut-on déduire du rapport annuel de l'institution.

Plus précisément, la Caisse avait beaucoup moins d'actions de ces entreprises au 31 décembre 2007 qu'à la fin de 2006. Le portefeuille de la Caisse s'est également allégé d'un nombre important d'actions de Saputo, de l'Industrielle Alliance et du Groupe SNC-Lavalin.

Dans le cas de Jean Coutu, la Caisse n'avait plus que 3,2 millions d'actions du détaillant à la fin de 2007, pour une valeur de 35,4 millions de dollars. Il s'agit d'un recul de 4,6 millions d'actions par rapport à la fin de l'année précédente. Les actions valaient alors 106,7 millions de dollars.

Parmi les principales entreprises québécoises, le plus important recul en valeur dans le portefeuille de la Caisse est la Corporation financière Power. À la fin de 2006, la Caisse détenait l'équivalent de 370,1 millions de dollars d'actions de la Financière.

Cette position n'était plus que 212,9 millions de dollars à la fin de 2007, soit un recul de 157,2 millions. La Caisse détenait encore 5,2 millions d'actions de la Financière à la fin de 2007.

Saputo a également été délesté, si l'on se fie au rapport annuel. La Caisse détenait l'équivalent de 10,8 millions d'actions de l'entreprise fromagère à la fin de 2006 (compte tenu du fractionnement). Or, à la fin de 2007, elle n'en détenait plus que 3 millions, pour une valeur de 90,9 millions de dollars.

À l'inverse, les entreprises Couche-Tard et Gildan semblent avoir eu la faveur de la Caisse, puisque l'institution a augmenté significativement sa position dans ces entreprises à la fin de 2007 (voir tableau).

Joint au téléphone, le porte-parole de la Caisse, Gilles des Roberts, fait une mise en garde sur ces données.

«On fait une gestion active de nos portefeuilles. Le rapport annuel donne un instantané du portefeuille au 31 décembre de chaque année, ce qui n'indique pas la variation de la position de la Caisse entre-temps ou encore sa position aujourd'hui», explique-t-il.

Banque Nationale

Précisons que la Caisse n'avait toujours pas d'actions de la Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]] à la fin de 2007, pas plus qu'à la fin de 2006. Cette absence a été critiquée par Jacques Parizeau, en janvier dernier.

L'ex-premier ministre péquiste déplore le fait que la Caisse ne joue pas un rôle de rempart québécois contre une possible prise de contrôle de l'institution.

En 2007, la Caisse a obtenu un rendement de 5,6%, ce qui la classe dans le premier décile des gestionnaires de grandes caisses de retraite au pays.