Le constructeur automobile allemand haut-de-gamme Daimler a revu jeudi en baisse ses prévisions de bénéfice pour 2008, la hausse de ses ventes ne compensant plus la dégradation de la conjoncture et la hausse du prix des matières premières.

Le constructeur automobile allemand haut-de-gamme Daimler a revu jeudi en baisse ses prévisions de bénéfice pour 2008, la hausse de ses ventes ne compensant plus la dégradation de la conjoncture et la hausse du prix des matières premières.

Il s'attend désormais à un résultat d'exploitation de «plus de sept milliards d'euros» cette année, contre un niveau supérieur l'an passé jusque là, où ce chiffre s'était établi à 7,7 milliards (12,24 G$ CAN).

En revanche, il s'attend à une «légère hausse» de son chiffre d'affaires, grâce à une nouvelle progression de ses ventes sur l'ensemble de l'année, selon un communiqué.

Ses performances du deuxième trimestre illustrent bien le contraste des prévisions du groupe de Stuttgart: les bénéfices reculent, la hausse des ventes ne compensant pas la dégradation de la conjoncture, les coûts des matières premières et les effets de change négatifs.

Entre avril et juin, son bénéfice net a reculé de 25% à 1,4 milliard et son résultat d'exploitation a reculé de 4% à 2,1 milliards, pour un chiffre d'affaires de 25,4 milliards, en hausse de 6% sur un an.

«Les ventes plus fortes et les augmentations de productivité dans tous nos domaines d'activité nous ont conduit à atteindre un très bon résultat dans un environnement difficile», s'est tout de même félicité Dieter Zetsche, le patron de Daimler, cité dans le communiqué.

Son groupe fait pourtant moins bien que les attentes des analystes interrogés par l'agence Dowjones Newswires.

Le deuxième trimestre est une nouvelle fois marqué de nombreux éléments exceptionnels, dans ce cas à son désavantage: une nouvelle charge de 373 millions d'euros est liée à sa participation dans l'américain Chrysler, et Daimler a dû débourser 640 millions d'euros pour monter au capital de l'équipementier allemand Tognum.

Dans le détail, la division Mercedes-Benz, seule avec les poids lourds à voir son bénéfice d'exploitation légèrement augmenter (+1%, à 1,2 milliard), a réussi à compenser «les taux de change défavorables, l'augmentation des matières premières et des prestations plus importantes pour réduire les émissions de CO2» par la réussite de ses classe-C et des petites Smart.

Daimler Trucks (+1% à 608 millions) a de nouveau souffert de la dégradation de la conjoncture aux États-Unis. Quant au résultat d'exploitation des services financiers, il chute de 17% (183 millions) sur un an et celui des «vans, bus et autres», qui rassemble notamment tous les éléments exceptionnels liés aux participations de Daimler, s'effondre de 42% (148 millions).